Guinée :Quand les États-Unis dénoncent les violations, Tibou Kamara mesure ses propos !

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La déclaration de l’ambassade des Etats dénonçant « l’arrestation et la détention de la figure de l’opposition Kéamou Bogola Haba » le 14 juillet par le gouvernement guinéen est tombé comme un couperet. Pour la nième fois, le pays de l’Oncle Sam flétri le gouvernement guinéen qui a tendance à faire de l’arrestation et de l’emprisonnement des opposants son sport favori depuis octobre 2020.

Dans un style qui est loin d’être diplomatique,  l’ambassade dit que,cette dernière détention suggère que le gouvernement guinéen continue à arrêter et à réduire au silence les voix politiques de  l’opposition. « Les États-Unis réaffirment que l’État de droit et la liberté d’expression sont au cœur d’une démocratie stable, fonctionnelle et crédible. Chacun mérite le droit de s’exprimer, comme le stipule la Déclaration universelle des droits de l’homme. Les États-Unis appellent le gouvernement guinéen à renforcer le pluralisme politique et le
respect des droits de l’homme, notamment la liberté d’expression et la tenue d’audiences publiques et équitables sans retard excessif pour les personnes qui restent en détention », peut-on lire dans cette déclaration.Pour les Etats-Unis, mettre fin à l’apparence de détentions pour des raisons politiques contribuera à  restaurer la confiance du public et de la communauté internationale dans la démocratie  guinéenne et à encourager le dialogue politique, qui ne peut réussir que si toutes les parties sont convaincues qu’il peut y avoir une issue positive.

Le porte-parole du gouvernement, Tibou Kamara, prompt à s’attaquer aux opposants et activistes des droits de l’homme qui dénoncent les dérives du pouvoir, a réagi à cette déclaration. A la seule différence que Tibou a un peu mis de l’eau dans son vin. Il n’a pas osé traité les américains de tous les noms d’oiseaux comme il sait bien le faire lorsque ces attaques viennent de Sidya Touré, Cellou Dalein, Sékou Koundouno ou encore Ibrahima Diallo.

 

Voilà ce qur Tibou a dit : « le Gouvernement note, avec satisfaction, que l’ambassade des Etats-Unis en Guinée se félicite des actes posés par la justice guinéenne, conformément aux pouvoirs qui lui sont reconnus et impartis.

Il note aussi le vœu partagé par tous les républicains et démocrates que les procédures en cours, relatives à différentes affaires pendantes devant les juridictions du pays, soient conduites vite et bien, sous l’autorité de la justice et dans le respect de l’indépendance des magistrats.

Le Gouvernement n’est pas un obstacle ni une menace contre les droits et les libertés des citoyens, mieux, il promeut la liberté d’expression et la diversité des opinions, réelles dans le pays, mais qui doivent s’exercer cependant, comme dans tout État de Droit, dans les conditions et limites prescrites par la Constitution.

Enfin, la Guinée est un État respectueux des droits humains ainsi que des principes universels de la Démocratie et de l’État de Droit, fondés sur l’exigence de concilier les Droits et les Devoirs, ainsi que celle d’assurer l’égalité des citoyens devant la Loi ».

Si vous relisez les dernières déclarations de Tibou contre les opposants, vous comprendriez bien que le porte-parole du gouvernement guinéen fait du deux poids, deux mesures en matière de réaction. On aurait aimé voir les éditoriaux et autres pamphlet de l’ancien Directeur de Publication du journal l’Observateur, ancien chargé de communication de Moussa Dadis Camara et Général Sékouba Konaté.

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