Soulay Thi’ânguel: « Je n’ai jamais eu le sentiment d’être abandonné par l’UFDG… »

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De retour d’exil depuis quelque temps, Souleymane Thianguel Bah, ancien responsable de la communication de l’UFDG, était dans l’émission “Les Grandes Gueules” ce mardi 15 juin 2021. Du jour fatidique de la mort du journaliste Koula à son retour d’exil en passant par les accusations contre lui dans l’assassinat de notre confrère, Souleymane Thianguel explique tout ce qu’il sait.

Tout d’abord, Souleymane Thianguel, qui a avoué qu’il était au siège du parti jusqu’au moment où l’émeute a commencé, a déclaré ne pas avoir entendu de coup de feu.

« J’ai vu quelques journalistes au moment où je suis arrivé et j’ai dit aux journalistes ‘’vous, vous êtes comme des chiens attirés par l’odeur du sang. J’ai dit que parce que depuis que moi je vous connais c’est la première fois que je vous vois venir pour couvrir une réunion du bureau exécutif. Vous êtes là uniquement pour les assemblées générales. Donc barrez-vous d’ici’’. Donc on a un peu rigolé et après je suis rentré. Après,  j’ai appelé le président Cellou pour lui dire ‘’voilà on y est, pour l’instant Bah Oury n’est pas là, moi ce que je vous propose, c’est de venir. Très vite on fait la réunion et le temps que les gens sachent, ça trouvera qu’on a déjà fini pour éviter la confrontation. Donc, il m’a dit ok il va venir et il est venu. Mais malheureusement, quelque temps après son arrivée, les chahuts ont commencé, les cailloux ont commencé à pleuvoir sur les tôles et vous allez rire. Moi quand ça a commencé à chauffer un peu là, je me connais, je suis fèlèkè-fèlèkè, donc je me suis dit que les gens qui sont à l’extérieur là, s’ils tombent sur moi, ce n’est pas bon. Donc moi je me suis barré. Vous voyez le mur du siège de l’UFDG, plus le mur qui est de l’autre côté, j’ai fait le grimpeur. Et donc au moment où ça se bat, je suis dans la cour à côté, je regarde la télé tranquille. Je me souviens que c’était France 24 d’ailleurs. J’ai attendu que tout soit calme, j’ai demandé au gardien de cette cour, j’ai dit c’est fini ? Il m’a dit ‘’oui’’… Donc en fait, moi je ne sais absolument pas ce qui s’est passé là-bas ce jour là », a-t-il expliqué.

Exilé pendant 6 ans depuis ce jour funeste, Souleymane Thianguel qui avait, à un moment de son exil, lancé un appel à contribution pour les frais de son avocat, dit n’avoir à aucun moment manqué du soutien de l’UFDG.

« La partition de l’UFDG, du début à la fin, n’a pas manqué, parce qu’effectivement j’ai entendu pas mal de choses, il a eu un problème, on l’a lâché. Moi, je ne suis pas venu à l’UFDG pour Cellou Dalein Diallo, je suis venu à l’UFDG de moi-même, même si certains veulent faire croire que c’est eux qui m’ont envoyé là-bas, alors que c’est moi qui suis venu. Donc, je n’ai jamais eu à aucun moment le sentiment d’être abandonné », précise-t-il.

De retour au pays depuis une semaine, suite au décès de son père, ce responsable de l’UFDG qui avait été condamné à la perpétuité par la justice guinéenne, a déclaré avoir bénéficié du soutien du président de la République pour son retour d’exil.

 

Avec mediaguinee

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