3 mai 2021 en Guinée : jeux de dupes entre la Hac, le Ministre de la Com, les associations et le COSADD

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A malin, malin et demi. Le 3 mai 2021, journée mondiale de la liberté de la presse constitue un défi majeur pour les hommes et femmes des médias. L’événement intervient dans un contexte où  Amadou Diouldé Diallo est emprisonné depuis le 27 février  pour offense au chef de l’État alors que la loi L002 portant Liberté de la presse depenalise tout délit commis par voie de presse. Sans oublier Ibrahima Sadio, un autre journaliste sportif, condamné également pour diffamation. Deux patates chaudes à ne pas occulter dans les discours. Seulement voilà.

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On veut faire une autre fête dans la fête. Le Ministère de la Communication et de l’information à, selon les dernières informations, l’intention de fêter ce 3 mai avec les associations de presse dans ses locaux. Des discours sont programmés. Sans doute ça se tiendra tôt pour justifier quelques sorties de sous au nom de la liberté de la presse. Et le tour sera vite joué. Mais cet événement, s’il n’est pas annulé  par Amara Somparé, risque de produire des mauvais résultats. Parce que Boubacar  Yacine Diallo, qui n’a pas été capable de défendre le cas Amadou Diouldé, veut à nouveau occulter avec dossier. Malin, le Président de la HAC  profite de ce 3 mai pour remettre la nouvelle carte de presse aux ayants-droits. Il a tellement  parlé des enjeux et autres défis et fait des menaces que ça n’etonnnerait personne de voir des grands journalistes n’avoir pas cette fameuse carte. Mais, d’ailleurs, à quoi bon détenir la carte de presse d’un pays qui ne respecte pas sa propre loi sur la presse ?

Enfin, tous ces rendez-vous pourraient être perturbés par les vrais jeunes reporters. Ces derniers à travers le Collectif de Soutien à Amadou Diouldé  Diallo ont gagné leur combat. Ils ont réussi là où  nous avons tous échoué. Je tire le chapeau au COSADD. Ce 3 mai 2021, je n’irai ni au Palais du 25 Août ni au Ministère de l’information et de la Communication. Si je le pouvais, j’aurais pris une pancarte pour manifester devant Sékhoutoureyah. Le problème de la violation de la liberté de presse en Guinée se trouve dans ce palais qui porte mal son nom.

BAH Boubacar Azoca

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