Amadou Sadjo Barry : »La violence n’est pas notre destin. Il faut aller au dialogue ! »

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Amadou Sadjo Barry, professeur de philosophie au Cégep de Saint-Hyacinthe, Québec, Canada, était l’invité de l’émission Œil de Lynx sur Lynx FM, ce 04 décembre. Il fait partie du collectif de huit personnalités guinéennes qui proposent d’ouvrir le dialogue pour créer, enfin, une vraie nation démocratique.

Ils ont publié récemment une tribune chez notre confrère Jeune Afrique. Ils soutiennent qu’il faut aller au-delà de la contestation des élections du 18 octobre 2020 et s’engager collectivement dans une démarche citoyenne visant à créer les conditions éthiques et politiques qui permettront aux individus et groupes qui composent la Guinée de coexister de la meilleure façon possible.

« Cette situation sociale et politique en Guinée n’arrange personne. Cette voie est perilleuse pour tout le monde .Il faut exploiter la main tendue d’Alpha Condé. Il ne faut pas attendre que ces gens aient la bonne volonté pour livrer un discours sur la nécessité de donner aux jeunes de l’espoir», indique Amadou Sadjo Barry sur Lynx FM. Et de se  demander est-ce normal que les jeunes guinéens continuent, après le BAC, à chercher à s’exiler . Il dit espérer, la possibilité d’entendre la raison d’une jeunesse de parler d’une seule voix en adoptons une conscience collective.

« Les jeunes ont des choses à dire à Alpha et à Cellou pour aller au dialogue.Notre tribune vise à amener les guinéens à comprendre que la violence n’est pas notre destin. Nous ne pouvons pas être à l’avant-garde de la bêtise. Nous avons conscience de la réalité du terrain, des rapports de forces, mais nous estimons que cela ne peut pas empêcher la naissance d’un nouvel imaginaire du pouvoir.  Nous interpellons tous les guinéens à s’interroger sur notre vie actuelle….Nous avons des lois, un système de droit, mais le droit n’arrive pas à se nommer depuis le temps de feu Sékou Touré. Comment nous avons pensé notre vie commune ? Comment voulons-nous vivre ensemble ? Il n’y a pas eu encore de réponse à ces interrogations », regrette ce jeune professeur de Philosophie.

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