Tribune-Par Aliou Bah, président du MoDel.Lorsque des médiocres, malhonnêtes et paresseux s’associent pour conduire les destinées d’un peuple, celui-ci se retrouve contraint de vivre entre misère et mépris. Le manque de perspectives et la cherté de la vie quotidienne pour chaque Guinéen ne sont que les conséquences des mauvaises décisions politiques et économiques des gouvernants.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!L’illustration est cette habitude malsaine du clan au pouvoir qui consiste à dilapider les ressources publiques pour leurs intérêts politiques ignobles, et imposer à la population innocente de payer la facture en l’invitant à serer la ceinture autour des hanches déjà rendues squelettiques par l’extrême pauvreté.
En effet, après chaque mascarade électorale, le gouvernement utilise des leviers fiscaux pour créer ou augmenter de façon fantaisiste et abusive des taxes sur les denrées de première nécessité et les produits de haute consommation. Cela va de l’augmentation de la TVA de 0 à 18% voire 20% sur certains produits, aux taxes spéciales sur le prix du carburant et les appels téléphoniques entre autres. Chacun peut se souvenir qu’après la présidentielle de 2015, il y a eu une forte augmentation des taxes sur la téléphonie mobile, le carburant, la farine, le riz etc. Ce qui a entraîné une augmentation générale des prix rendant ainsi hors de portée beaucoup de produits pour une proportion considérable de la population déjà exposée à l’inflation, aux salaires dérisoires et au chômage massif.
Ceci dénote de la mauvaise qualité de la politique fiscale inspirée par l’amateurisme et la mauvaise foi, qui consiste à mettre de la pression sur une assiette très restreinte alors qu’il aurait fallu simplement élargir la matière imposable en créant plus d’opportunités (diversification de l’économie). Cette stratégie aurait permis d’alléger les charges sur un cercle restreint d’agents économiques et gagner plus en touchant un ensemble plus vaste.
L’épargne des ménages étant déjà très faible, les investissements locaux et étrangers marginaux, et un secteur informel dominant, l’économie réelle est peu dynamique pour créer une matière imposable large et gracieuse sur laquelle il est possible d’asseoir un régime fiscal avantageux, incitatif et durable.
Par ailleurs, le payement des obligations fiscales par les citoyens et les entreprises doit avoir comme contrepartie la jouissance des réalisations publiques. Alors où sont les routes qui engloutissent l’argent de nos vignettes ? Qu’en est-il de la gestion du fonds d’entretien routier qui est constitué d’une partie du prix de chaque litre de carburant consommé ? Où est la sécurité publique pour laquelle nous payons nos impôts ?
L’argent du contribuable doit servir au financement du bien-être des populations et non à l’entretien d’un clan mafieux et arrogant. C’est pourquoi, aucun citoyen ne doit se sentir obligé de financer la cause de son propre malheur d’autant plus que l’autorité d’un État ne vaut que par sa capacité à répondre aux besoins des populations.
Aliou BAH
Président du MoDeL