Arrestation d’opposants, faux complots : Alpha Condé entame un 3ème mandat dictatorial !

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Abdoulaye Bah, Ousmane Gaoual Diallo et Étienne Soropogui se sont présentés ce jeudi aux officiers de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) de Kaloum. Ils étaient avec leurs avocats Me Salifou Béavogui et Me Mohamed Traoré. Nul n’étant au-dessus de la loi, la scène aurait pu rester banale. Seulement voilà !

Il y a du deux poids, deux mesures, dans la gestion de la crise post-électorale en Guinée. Si depuis l’annonce de la victoire d’Alpha Condé à la présidentielle du 18 Octobre, le pouvoir a durci le ton envers ses opposants, ça n’a pas été le cas envers les autres protagonistes. Les violences post-électorales ont occasionné plus d’une cinquantaine de morts, des blessés et d’importants dégâts matériels. Des activistes du FNDC ont été tués à Conakry et à Pita. Des hommes armés ont profité de la crise post-électorale pour regler des comptes à ses militants contre le 3ème mandat.

Pour le moment, aucun agent des forces de maintien de l’ordre n’a été inquiété. Pourtant, des sources concordantes ont démontré que les policiers et gendarmes ont fait un usage disproportionné des armes létales contre des manifestants désarmés. Beaucoup de membres de la mouvance présidentielle, à travers des vidéos qui ont été rendues publiques sur les réseaux sociaux, ont contribué à exacerber les violences notamment en Haute Banlieue de Conakry.

Nombre de jeunes qualifiés de « contre manifestants » ont été épaulés par des policiers et des gendarmes pour se livrer à des scènes de pillages des boutiques et magasins à Conakry et dans certaines villes de l’intérieur. Pour le moment, aucune convocation encore moins interpellation de ses personnes.

Pendant la campagne pour la présidentielle, des discours tendancieux et communautaristes ont été tenus par le Président Alpha Condé, son Premier Ministre Ibrahima Kassory Fofana et la Première Dame Djené Condé. Aucun Procureur encore moins un juge n’a osé lever le petit doigt. La justice du deux poids, deux mesures, qui annonce la naissance d’une nouvelle dictature en Guinée pose ses tentacules. Personne ne sera désormais épargné de la privation des libertés.

Les couleurs de la dictature ont été annoncées dès le départ par cette série de confiscation des passeports des opposants à l’aéroport International de Conakry Gbessia. Alpha Condé entame petit à petit un troisième mandat dictatorial. Sa stratégie consiste à dire qu’il n’a plus rien à perdre pour les six prochaines années. Il entend prendre la Guinée là où Sékou Touré l’avait véritablement laissée.

La Guinée tombe dans une quatrième République pour un nouveau mandat d’Alpha Condé fait de peur, d’intimidations, de faux complots, d’arrestations arbitraires d’opposants, de menaces à l’encontre des journalistes et défenseurs des droits  de l’homme, de règlements de compte à l’encontre des commerçants, hommes d’affaires, artistes et autres citoyens lambda qui ont osé contester le pouvoir d’Alpha Condé. Tous ceux qui ont approché l’opposant qu’était Alpha sont unanimes: « sa conception du pouvoir est dictatoriale »

Mais la roue de l’histoire étant tournante, Alpha Condé devrait comprendre qu’il est loin, très loin d’avoir vaincu tous ses adversaires.

 

 

 

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