Moustapha Naïté, ministre guinéen des Travaux Publics, a rencontré les médias ce vendredi 10 juillet pour un échange d’informations autour des activités menées par son département. Il a fait un aperçu sur les travaux en cours , expliqué la notion de travaux d’urgence et fait le point sur les travaux à risque en Guinée.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!Selon Moustapha Naïté, en 2010 date d’arrivée d’Alpha Condé au pouvoir, 80% des routes en Guinée étaient en dégradation. Entre 2010 et 2020, il y a eu la réhabilitation et réalisation de quelques 5000 km de routes, pistes rurales et autres. En cours de réalisation, il y a 800 km de routes nationales et 100 km de voiries urbaines. Mais Moustapha Naïté reconnait que l’état du réseau routier guinéen qui est vieillissant est peu reluisant. « La Guinée est confrontée à une insuffisance des ressources financières nécessaires au besoin d’un entretien routier….Nous n’avons pas les moyens de faire toutes les routes avec notre budget national de développement. La mobilisation des ressources financières pour les routes prend du temps », a annoncé Moustapha Naïté.
Il appelle les uns et les autres à mieux comprendre le processus. Puisque l’Etat ne peut pas construire toutes les routes, il y a quand même des priorités et des choix à faire. » Avant de construite, il faut réhabiliter ce qui existe. Les routes d’antan ne sont plus conformes à nos réalités », dit Naïté.
Le budget qui avait été prévu pour le département des Travaux Publics avait été estimé à 400 milliards, puis il y a eu un ajout de 300 autres milliards. Ce qui fait un budget annuel de 700 milliards de Francs Guinéens.
Parmi les grands chantiers, en plus de la route Coyah-Mamou-Dabola, Moustapha Naïté a parlé des échangeurs de Bambeto (dont le financement a été bouclé grâce au Fonds Kowétien), la construction de voiries de contournement à partir de Hamdallaye, le projet d’aménagement de la voie Hamdallaye-Kaporo-Sonfonia ( les études de faisabilités sont finies concernant le lot Hamdallaye-Station TMI de Lambanyi…). Sans oublier l’échangeur du Km36 et celui de Kagbellen.
Le ministre Moustapha Naïté a aussi parlé de l’arrêt des travaux de la route Kankan-Kissidougou confiés à la société Ebomaf. « Qu’est-ce qui a emmené à l’arrêt du chantier ? Quand il y avait la revue du FMI (Fonds monétaire international Ndlr), le fonds a vu qu’on s’était engagé à plus de 300 millions d’euro. Le fonds a dit : nous ne validerons pas la revue de la Guinée tant que vous n’avez pas retiré ces différents projets. C’est ce qui a emmené à l’arrêt du projet d’Ebomaf. Si on n’avait pas arrêté, on aurait perdu la revue et ça allait nous empêcher d’avoir le quitus du FMI pour d’autres financements qu’on souhaite lever. C’est par rapport au niveau d’endettement que le FMI avait demandé cela. Parce qu’on avait touché le plafond de l’endettement », a révélé Naïté.