Envoyé à tort à la Direction Centrale de la Police Judiciaire où il a passé la nuit du mercredi 20 au jeudi 21, le journaliste Ibrahima Sory Camara, du site avenirguinee.net, a été libéré ce jeudi. Il avait été envoyé en garde à vue à la Direction Centrale de la Police Judiciaire suite à une plainte pour diffamation déposée par Mme Ramatoulaye Camara, cheffe de cabinet du Ministère de la Jeunesse et de l’Emploi Jeunes.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!Apparemment les limiers de la DPJ ont été mis sur une fausse piste. Le journaliste Ibrahima Sory Camara, du site guineeavenir.net a été confondu avec un Ibrahima Sory qui serait communicant d’un parti politique de la place. « Il y a eu confusion sur l’identité de la personne. La DPJ a présenté ses excuses au journaliste. Ce dernier a accepté ses excuses. Le journaliste est rentré libre chez lui », nous a confié Sidy Diallo, Secrétaire Général du Syndicat de la Presse Privée de Guinée.
Pour en revenir sur la plainte déposée par Madame Ramatoulaye Camara, la cheffe de cabinet du Ministère de la Jeunesse, reprocherait au journaliste d’avoir publié un article dans le groupe de discussion du site libreopinionguinee. Pourtant, Ibrahima Sory Camara qui a été arrêté sur ordre de cette dame n’a jamais travaillé pour libreopinionguinee. Beaucoup d’observateurs disent que si une simple cheffe de cabinet peut induire les policiers en erreurs, le risque est très grand pour les hommes des médias.
Même s’il s’avérait que c’était Ibrahima Sory Camara du site avenirguinee qui est l’auteur de l’article incriminé, il n’avait pas à être déféré puis emprisonné à la DPJ. La loi L002 portant Liberté de la presse dépénalise les délits de presse en Guinée. En pareille situation, lorsqu’il s’agit de diffamation et autres calomnies, c’est une citation directe qui est faite devant le Parquet. Mais ces derniers temps, des commis de l’Etat de la trempe de Ramatoulaye Camara, ne cessent d’utiliser leurs positions auprès des autorités, pour faire emprisonner des journalistes. Pauvre de nous !