L’homme d’affaires rwandais Félicien Kabuga, considéré comme le financier du génocide de 1994 et activement recherché par la justice internationale depuis vingt-cinq ans, a été arrêté samedi matin en région parisienne, annonce le parquet général de Paris dans un communiqué relayé par Reuters.
Accusé d’avoir créé les milices Interahamwe, principaux bras armés du génocide de 1994 qui avait fait quelque 800 000 morts, l’homme résidait sous une fausse identité dans un appartement d’Asnières-sur-Seine, en région parisienne.
Félicien Kabuga a été interpellé lors d’une opération menée à l’aube par les gendarmes de l’office central de lutte contre les crimes contre l’humanité (OCLCH), appuyés par le groupe d’observation et de surveillance de la gendarmerie d’Ile-de-France et un peloton d’intervention de la garde républicaine.
Ce ressortissant rwandais est visé par un mandat d’arrêt émis par le Mécanisme pour les tribunaux pénaux internationaux, successeur du Tribunal pénal international pour le Rwanda et du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, et par une notice rouge d’Interpol.
L’arrestation de ce génocidaire constitue un ouf de soulagement pour toutes les victimes d’exactions à travers le monde. Le régime de Conakry qui est aujourd’hui signalé par les avocats du FNDC auprès de la Cour Pénale Internationale pour violations des droits de l’homme et assassinat de plusieurs guinéens doit désormais savoir à quoi s’en tenir.
Tous ceux qui ont contribué de près ou de loin aux massacres des guinéens durant le règne du Président Alpha Condé et qui sont sur des listes, doivent s’attendre à être traqués partout où ils se cacheront. Alpha Condé qui a plus de 84 ans, doit également comprendre que tôt au tard, la justice internationale lui demandera des comptes.
