Dans son allocution du 15 mai Alpha Condé a fait le point sur le combat de la Guinée contre le Covid19. Il a abordé beaucoup de sujets, notamment la reconduction de l’Etat d’urgence sanitaire jusqu’au 15 juin, l’assouplissement du couvre-feu qui est levé pour les villes de l’intérieur (il revient de 22h à 05h du matin pour Conakry, Coyah et Dubréka). Il n’a pas oublié le cas des guinéens vivant à l’étranger et souhaitant un rapatriement.
Mais la mesure la plus importante est l’annonce faite par le Président Guinéen de l’organisation d’un dépistage massif au sein de la population. « Notre politique actuelle est de procéder à un dépistage massif, afin d’isoler tous les cas positifs éventuels et en même temps éviter qu’ils ne contaminent les personnes ayants d’autres maladies graves ainsi que les vielles personnes et les femmes enceintes », a dit Alpha Condé. Seulement voilà !
Depuis longtemps des activistes de la société civile et même des scientifiques ont réclamé ce dépistage massif. Une demande justifiée par le nombre sans cesse croissant des personnes confirmées positives qui ont disparu dans la nature. On parle de quelques 900 personnes qui, inconsciemment ou consciemment n’ont pas voulu aller vers les centres de traitements épidémiologiques. Ce qui pousse l’ANSS à procéder à des tests sur tous les cas de morts enregistrés en dehors des structures sanitaires, pour vérifier si c’était du ou pas au Covid19.
Le ministère de la Santé devrait rapidement, en collaboration avec celui de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, mettre en place une stratégie de dépistage. On pourrait simplement s’inspirer du processus électoral en répartissant les populations par secteurs pour effectuer rapidement ce dépistage massif.
