Sorel Kéïta : « Nous nous battons pour une transition inclusive en Guinée en 2020 !»

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Ibrahima Sorel Kéïta, vice-président de S.O.S Racisme en France, est le porte-parole du Collectif pour une Transition en Guinée (CTG). Ce mouvement a été crée au lendemain des élections législatives et référendaires du 22 mars 2020. Le CTG regroupe à la fois des guinéens de la diaspora mais aussi des citoyens étrangers engagés dans la lutte pour les droits de l’homme et l’instauration d’une véritable démocratie en Guinée.

Pour Ibrahima Sorel Kéïta, invité de la radio Lynx FM, dans l’émission Oeil de Lynx, de ce jeudi 23 avril, ll ne faut pas attendre la fin du mandat d’Alpha Condé pour parler de la transition. « Alpha Condé ne partira pas. Tout ce qui est en train d’être fait, c’est pour le maintenir au pouvoir. Cette situation est à l’origine de la division des Guinéens. Nous sommes révoltés et c’est ce qui explique la création du Collectif pour une Transition en Guinée. Je suis choqué et indigné par ce qui se passe en Guinée. Si nous nous taisons, nous devenons complice de ce qui se passe. Aujourd’hui, on est loin d’avoir gagné le combat pour une Guinée émergente….Nous n’avons pas besoin d’un calendrier pour agir lorsqu’il y a des problèmes dans le pays. Notre crédo, c’est de faire en sorte que ce système change. Qu’il y ait un minimum de progrès social, que les tueries cessent lors des manifestations », souligne Sorel Kéïta.

Pour le vice-président de SOS Racisme, ceux qui ont contribué aux tueries des manifestants en Guinée auraient dû démissionner. « Il y a des gens qui meurent en Guinée lors des manifestations et malheureusement, il y a d’autres qui s’exilent et nous nous battons pour que ces jeunes guinéens puissent bénéficier d’un statut en France. Aujourd’hui, les Guinéens sont les plus nombreux en demandeurs d’asile en France. Les Guinéens sont parmi les plus nombreux des mineurs non accompagnés en France…Nous voulons que la Guinée retrouve ce qu’elle a été avant les indépendances, être le phare de l’Afrique. Nous irons jusqu’au bout parce que nous considérons que lorsqu’on parle des droits de l’homme, il n’y pas raison d’être timoré ».

Aujourd’hui, nous considérons que la mort de tous ces innocents, où il n’y a pas eu de condamnations, le président est responsable. Il devient illégitime.  A partir du moment où un Président a parjuré, il n’est plus légitime. « Nous considérons que Alpha Condé n’est ni légitime ni légal à la tête de l’Etat guinéen », martèle Ibrahima Sorel Kéïta, porte-parole du Collectif pour la Transition en Guinée.

Sur place en Guinée, nous avons rencontré le FNDC et nous sommes à la disposition des membres du Front. Malgré les divisions et les problèmes de positionnement, je suis à la disposition du FNDC. Mais notre Collectif est composé de beaucoup d’autres personnalités qui ne sont pas de nationalité guinéenne et donc il ne peut pas être sous la coupe du FNDC. Il s’agit des personnes qui luttent pour la défense des droits de l’homme….. « Nous sommes ouverts à tout le monde. L’heure est grave, Alpha Condé est en train de s’installer plus que jamais au pouvoir. Nous connaissons les réalités politiques guinéennes », dit Sorel Kéïta.

Ibrahima Sorel Kéïta conclu que le combat qu’il mene, c’est pour gagner. « Nous voyons la Guinée en transition d’ici fin 2020. Nous avons une équipe qui travaille sur les modalités de réussite de cette transition. Les acteurs de cette transition ne se présenteront pas aux prochaines élections », précise-t-il.

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