Guinée : la CEDEAO jouera-t-elle le médecin après la mort de la Constitution de 2010 ?

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La désignation du Président Ghanéen comme médiateur dans la crise guinéenne révèle beaucoup de non-dits. Nana Akufo Ado a la mission de remettre de l’ordre dans la crise politique que connaît la Guinée. Depuis qu’Alpha Condé a proposé un référendum pour changer la Constitution de 2010 qui l’interdit de briguer un 3ème mandat, le pays va mal.

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Les protestations contre le projet d’Alpha Condé ont fait au moins une quarantaine de morts. Malgré tout, Alpha Condé qui avait reporté le double scrutin du 1er mars l’a reprogrammé pour le 22 mars. C’est dans ce contexte qu’une mission de la CEDEAO était attendue ce 17 mars à Conakry pour voir comment résoudre la crise politique. Mais elle a été annulée. Désormais, c’est le président du Ghana qui est désigné médiateur dans la crise guinéenne. Il a deux solutions à portée.

La première consisterait à convoquer toutes les parties concernées par le processus électoral à Accra en vue d’ouvrir le dialogue politique. Des représentants de la mouvance présidentielle, du FNDC, de l’opposition plurielle, du gouvernement et des partis candidats aux élections législatives pourraient prendre part à cette rencontre. Elle serait imminente notamment grâce aux premières actions menées par le président de la Commission de la CEDEAO qui séjourne actuellement en Guinée.

La deuxième solution, très risquée, serait d’obtenir la garantie qu’Alpha Condé ne briguera pas un troisième mandat et de laisser les élections se tenir le 22 mars. Après, il sera question de relancer un dialogue politique inclusif pour l’organisation de la présidentielle. Mais l’opposition plurielle regroupée au sein du FNDC ne veut pas du tout entendre parler de cette hypothèse qui l’exclurait de facto dans la future Assemblée Nationale.

Quoiqu’il ne soit, face à la décision des partis candidats de vouloir coûte que coûte que la date du 22 mars soit maintenue et l’opposition regroupée au sein du FNDC qui compte empêcher la tenue du scrutin, la balle des désormais dans le camp de la CEDEAO. Attendra-t-elle la mort de la Constitution de 2010 pour venir jouer le médecin après la mort ? La est toute la question.

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