Les cours du pétrole ont chuté lourdement en Asie lundi 09 mars de 30% après que l’Arabie saoudite a décidé de baisser ses prix à la livraison. En cause, l’échec de l’Opep et de ses alliés à se mettre d’accord pour soutenir les cours, tandis que la Russie, 2ème producteur mondial, s’oppose à toute nouvelle réduction de la production.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!Selon notre confrère Bfmtv, alors que l’épidémie de coronavirus a déjà fait baisser le prix de l’essence en faisant chuter la demande mondiale de carburant, le prix du baril de pétrole va continuer sa descente du fait d’une décision de l’Arabie Saoudite, à la suite de l’échec d’une réunion de l’Opep pour s’accorder à soutenir les cours.
Selon Bloomberg News, l’Arabie saoudite s’est lancé dans une vaste braderie en effectuant la plus importante réduction de ses prix pétroliers en 20 ans. Les deux principaux contrats d’approvisionnement en pétrole étaient en baisse de 20%, le prix du WTI (West Tewas Intermediate) s’établissant à 32 dollars le baril et celui du Brent à 36 dollars le baril.
Ainsi, le prix pour le pétrole à destination d’Asie a diminué de 4-6 dollars par baril alors que celui pour les États-Unis a été réduit de 7 dollars par baril. La compagnie nationale pétrolière saoudienne Aramco a vendu son baril d’Arabian Light à un prix sans précédent: 10,25 dollars en dessous du baril de Brent de la mer du Nord, selon Bloomberg. Seulement voilà !
En Guinée, c’est cette période que le Ministère des Hydrocarbures, qui ne veut pas appliquer la flexibilité des prix, a choisi pour « porter à la connaissance des concitoyens, que le bateau pétrolier planifié pour la livraison de l’essence dans la première décade du mois de mars 2020 a connu un retard pour cause de panne de moteur ». Selon ce communiqué, initialement programmé dans la fourchette du 4 au 8 mars 2020, le navire n’accostera finalement à Conakry que le jeudi 12 mars 2020.
« Cette situation, contractuellement qualifiée de cas de force majeure du fait des aléas de la mécanique, provoquera dans quelques villes de l’intérieur de légères perturbations dans l’approvisionnement de l’essence. Le Ministère rassure les consommateurs des dispositions prises pour minimiser les perturbations et stabiliser l’approvisionnement dans les 48 heures suivant le déchargement de la cargaison prévu en fin de matinée du jeudi 12 mars 2020 », lit-on dans ce communiqué.
Mais pour beaucoup d’observateurs, cette sortie du ministre Zakaria Koulibaly vise à détourner les citoyens de la réalité. Le gouvernement ne veut pas diminuer le prix du litre à la pompe et cherche à noyer le navire, que dis-je le poisson.