Alioune Tine, ancien président de la Rencontre Africaine des Droits de l’Homme (RADHO) et président du Think Thank Africa Jom Center a exprimé ce lundi sa préoccupation par rapport à la situation sociale et politique en Guinée. Il est revenu sur les ondes de Lynx concernant l’engagement des organisations de la société civile sénégalaises demandant à la CEDEAO d’organiser un sommet extraordinaire sur la Guinée.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!« Nous avons demandé à la CEDEAO de prendre toutes les initiatives diplomatiques pour faire en sorte effectivement que la Guinée sorte de cette situation dans les meilleurs délais…..On a eu un report de deux semaines. Maintenant, nous estimons que la solution définitive, vraiment c’est le respect des deux mandats par le Président Elu. Un mandat, c’est un peuple qui vous le confie. Il faut se préparer, aux termes de deux mandats, psychologiquement, politiquement pour le rendre et éventuellement faire comme ça se fait dans les démocraties majeures ; au sein de votre parti soutenir quelqu’un et que ça devient une culture en Afrique. On ne peut pas continuer à se battre, à s’entretue et puis à mettre en risque un pays tout simplement parce qu’on veut s’accrocher au pouvoir…. », a déclaré M.Tine
Pour cet activiste des droits de l’homme en Afrique, il faut que les classes politiques africaines réfléchissent beaucoup plus sur les visions politiques. Selon lui, de plus en plus, nous avons des visions étriquées. « L’Afrique de l’Ouest est excrément très vulnérabilisées et nous avons des Etats post coloniaux en plein décomposition. La politique est de plus en plus vide de sens….. Il nous faut faire preuve de sagesse, de sérénité et de hauteur pour qu’ensemble on tourne cette page. Le troisième mandat est un poison pour la démocratie, c’est un poison pour l’Etat de droit et la gouvernance…. », a martelé Alioune Tine.
Pour le fondateur d’Africa Jom Center, il revient à la communauté internationale de venir faciliter le dialogue en Guinée. « Alpha Condé a fait un pas, c’est le moment de continuer le travail qui a produit un petit résultat. Il a été un opposant historique, un grand intellectuel. Il peut comprendre que les gens lui veulent du bien entrant dans l’histoire avec un grand H. C’est une bonne chose pour l’Afrique de l’Ouest. L’Afrique de l’Ouest a besoin de bonnes nouvelles. Les gens sont préoccupés par ce qui se passe dans cette partie du continent. Si les choses s’arrêtent en Guinée, ça sera un bol d’air pour l’Afrique de l’Ouest, pour la Côte d’Ivoire et pour le Sénégal… » a conseillé Tine.