Le Président guinéen reste droit dans ses bottes pour le référendum et les législatives du 1er mars. Actuellement en tournée de campagne en Haute Guinée et Guinée Forestière, Alpha n’hésite pas à utiliser le verbe violent pour convaincre ses partisans à aller voter et « frapper » ceux qui veulent empêcher la tenue des deux scrutins.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!De passage à Faranah, le président guinéen et potentiel candidat à la présidentielle de 2020 a demandé à ce que chaque bureau de vote soit sécurisé par dix jeunes. « Quiconque veut saccager les urnes le jour de l’élection, frappez-le », a conseillé le Président Guinéen.
Après Faranah, Alpha a atterri à Kissidougou au lendemain de l’attaque du cortège des opposants à la nouvelle constitution. Les militants du RPG sont accusés d’être ceux-là qui ont roué de coups les leaders Faya Millimono, Jacques Bonimy, Etienne Soropogui et endommagé leurs véhicules. Ces leaders disent également avoir été confrontés à des propos ethniques et régionalistes de la part des militants du parti au pouvoir.
C’est dans cette atmosphère de clivages ethno-politiques qu’Alpha Condé a déclaré qu’il n’a peur que de Dieu. « Je n’ai peur de personne en Guinée comme à l’extérieur. On fera ce que le peuple de Guinée veut…A Kissidougou, je ne veux pas entendre kissien, lélé ou kouranko. Je veux entendre des militants du RPG », a martelé le président du parti RPG AEC.
La tournée d’Alpha dans cette partie de la Guinée consiste à battre le rappel des troupes pour éviter un faible taux de participation au double scrutin législatif et référendaire. Alpha cherche à taire les revendications d’une grande partie des jeunes de la Guinée Forestière qui, récemment, avaient déclaré qu’il n’y aurait ni législatives ni référendum dans cette région tant que le capitaine Moussa Dadis n’est pas de retour.