Dans la journée du lundi, aux environs de 16h, une fumée envahie une grande partie du marché de Matoto. Une fillette de 6 ans meurt calcinée par le brasier. L’incendie se serait déclaré à partir de l’usine des matelas. Plusieurs dégâts matériels ont été enregistrés chez les commerçants. Les sapeurs-pompiers, comme toujours, sont arrivés un peu en retard. L’origine du feu est inconnue.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!Comme si cela ne suffisait pas, dans la matinée du mardi 18 février, un autre incendie ravage plusieurs conteneurs pleins de marchandises mais aussi des gargotes et autres petites échoppes à Sangoyah Pharmacie. Les victimes, pour la plupart des pauvres personnes qui n’avaient que ce commerce pour subvenir à leurs besoins, n’ont bénéficié d’aucune assistance.
Auparavant, une grande partie du marché Avaria occupée par des femmes qui y gagnent leur pain quotidien, avait aussi été emportée par des flammes. Récemment encore, c’est le centre Falloulaye situé au cœur du marché de Madina qui a été victime d’un incendie. Sans oublier les autres cas constatés au marché de Koloma où des agents des forces de maintien de l’ordre ont été pris en flagrant délit en train de mettre le feu sur les tables des vendeuses. D’autres cas d’incendies des marchés à Kaporo-rails, Kissosso, Enta, etc…
Une situation inquiétante qui pousse des commerçants à vider leurs boutiques pour transporter les marchandises à leurs domiciles, avec tout ce que cela comporte comme risque. Ces brasiers provoquent une crise économique dans le pays dans un contexte où l’Etat a interdit les importations des biens et marchandises par voie terrestre jusqu’à nouvelle ordre. Des produits pourrissent dans des camions sur les routes le long des frontières.
Des habitations ne sont pas épargnées par ces incendies. Début février, cinq personnes ont péri dans deux incendies à Yattaya et Sonfonia Gare. A Yattaya, deux morts dans un bâtiment qui a pris feu aux environs de 3h du matin. A Sonfonia Gare, les occupants dormaient lorsque les flammes ont pris le bâtiment. Trois jeunes d’une même famille y trouvent la mort et quatre autres sont grièvement blessés. Auparavant, le feu avait tué une femme et son enfants dans la ville de N’Zérékoré.
Les jeunes entrepreneurs engagés dans l’agro-business sont aussi « cibles » de ces incendies. Plantations ont été réduites en cendres à Dubréka, Maférinya, Coyah, Forécariah et Boffa. Des partisans d’une politique communautariste visant à « chasser » ceux qu’ils qualifient d’arrivistes en Basse Côte seraient les commanditaires de ces sabotages des plantations dans cette partie de la Guinée. Malheureusement, l’Etat ne fait rien ni pour protéger les victimes encore moins pour interpeller les présumés auteurs.
Pour ce qui concerne les incendies des marchés dans la capitale Conakry, plus d’un commerçant victime jure que ces feux seraient d’origine criminelle. La politisation de la pratique de l’activité commerciale en Guinée par le pouvoir en place, la stigmatisation de certains opérateurs économiques accusés de financer l’opposition et le FNDC dans leurs luttes seraient les arguments utilisés par ces pyromanes.