Au moins une personne a été blessée, 15 boutiques pillées et le siège du parti UFDG saccagé ce lundi 06 janvier à Kankan. Les auteurs ne sont autres que des jeunes qui ont débarqué dans la rue pour rechercher d’éventuels manifestants du FNDC. Mais les personnes cibles sont pour la plupart des militants du parti UFDG. Une manière de créer la psychose et surtout l’amalgame dans le combat contre le projet de nouvelle Constitution. Les commanditaires de ces actes cherchent tout simplement à ethniciser la lutte contre le 3ème mandat.
Depuis le déclenchement des manifestations du FNDC en Guinée, la ville de Kankan a toujours brillé par son silence face. Les autorités locales avaient réussi à étouffer dans l’œuf toutes les actions entamées par la coordination régionale du FNDC. Il y a eu même de nombreuses arrestations parmi les militants des partis UFR, PEDN et PADES. Mais ça n’a pas conduit à des actes de vandalisme encore moins des scènes de pillages. L’acte de ce lundi, loin d’être isolé, témoigne tout de même de la volonté de certains à ethniciser le combat mené par les membres du FNDC.
En s’attaquant à des commerces et habitations des militants du parti UFDG, comme ça avait été le cas en 2010, ces jeunes appelés « apprentis » savaient bien ce qu’ils faisaient. Leur objectif vise à changer complètement la nature de la lutte contre le 3ème mandat. Ils souhaitent, à travers ces actes ignobles, pousser les autres à réagir à travers tout le pays et particulièrement en Moyenne Guinée. Malheureusement pour eux, leur stratagème a été vite compris. Personne ne tombera dans ce piège dans les autres parties de la Guinée. Il faudrait tout de même que les autorités de Kankan mènent des investigations sérieuses sur cette affaire. Puisque ceux qui ont agi de la sorte sont contre la quiétude et la paix en Haute Guinée. La sortie du Sotikémo qui a condamné l’acte et demandé pardon constitue un signe encourageant.
