Les élections législatives initialement prévues pour le 28 décembre 2019 n’auront pas lieu à cette date. Elles se tiendront à une date ultérieure. L’annonce a été faite ce lundi par l’envoyé spécial du Secrétaire Général de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) à l’occasion d’une conférence de presse organisée par la CENI à la Maison de la Presse.
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Cette conférence de presse intervient au lendemain de la date prévue par le Code Electoral afin qu’Alpha Condé convoque le corps électoral pour les législatives. Mais pour des raisons techniques liées au retard dans le chronogramme, la CENI ne peut organiser des élections législatives libres et transparentes. L’étape de révision des listes électorales en cours est loin d’être achevée. Les agents recenseurs sont confrontés à d’énormes difficultés dans les Commissions Administratives d’Etablissement et de Révision des Listes Electorales (CAERLES).
Maintenant que la date des législatives est reportée sine die, beaucoup d’observateurs se demandent si cela n’aura pas un impact sur l’organisation de la présidentielle en 2020. Puisque tout laisse croire que les législatives n’auront lieu qu’en 2020 et probablement au mois de mars. Et cela, c’est si le contexte social et politique lié à la contestation du projet de 3ème mandat change.
Si les mouvements politiques continuent, ils pourraient hypothéquer la tenue et des législatives et de la présidentielle. Dans les conditions normales, le premier tour de la présidentielle de 2020 doit se tenir au mois de juin 2020. S’il y a un second tour, il est prévu quatorze jours après. Le président élu prête serment le 21 décembre 2020.
A l’allure où vont les choses, Alpha Condé, doit se frotter les mains. Le glissement électoral pourrait lui être favorable, comme ça avait été le cas avec Joseph Kabila en République Démocratique du Congo. Sans doute un schéma que son entourage avait prévu en balançant le projet de 3ème mandat qu’ils savent non réalisables. Ils savaient également non réalisables les législatives pour la fin d’année 2019. Actuellement, il suffit juste que la communauté internationale propose la mise en place d’un gouvernement de transition pour que ça soit validé.