Les 6 leaders du Front National pour la Défense de la Constitution, détenus depuis trois jours, ont été déférés ce lundi, 14 octobre 2019, au parquet du tribunal de première instance de Dixinn. L’information vient donnée à un journaliste de Guineematin.com par leur avocat, maître Salifou Béavogui.Abdourahmane Sanoh, coordinateur national du FNDC, et ses proches collaborateurs : Ibrahima Diallo, Sékou Koundouno, Abdoulaye Oumou Sow, Bill de Sam et Baïlo Barry seront entendus par le procureur de la République près le tribunal de première instance de Dixinn.
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Les 6 leaders de la lutte en cours contre le projet de nouvelle constitution ont été interpellés samedi matin au domicile de monsieur Sanoh et conduits à la DPJ. Ils ont passé la journée dans les locaux de la direction centrale de la police judiciaire avant d’être transférés dans un endroit tenu secret où ils étaient détenus jusqu’aujourd’hui.
Dans un communiqué publié dimanche soir à la télévision nationale, le procureur de Dixinn Sidy Souleymane N’diaye a annoncé que ces activistes anti-3ème mandat ont été arrêtés suite à leur déclaration appelant les Guinéens à des manifestations de rue dans tout le pays et à l’étranger à partir de ce lundi.
« A l’analyse, la déclaration de cette plateforme d’associations comporte des propos d’une gravité certaine contre la sécurité publique. J’ai, en ma qualité de Procureur de la République, décidé de donner suite à ladite dénonciation en application de l’article 47 du Code de procédure pénale », a indiqué Sidy Souleymane N’diaye.
A un an de la fin de son deuxième et dernier mandat, le président Alpha Condé veut changer la constitution guinéenne pour rester au pouvoir. En réaction à ce risque d’atteinte à la démocratie dont la sève nourricière est l’alternance au pouvoir, plusieurs partis d’opposition ont rallié un mouvement initié par la PECUD (une plateforme de la société civile) pour créer le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC). C’est ce front qui a appelé les Guinéens à entamer des manifestations ce lundi pour démontrer au président de la République et à son entourage que les Guinéens sont opposés à un changement de leur constitution acquise de haute lutte sous la junte militaire en 2010. Mais, les manifestations étant interdites en Guinée par une décision du gouvernement (en violation de la constitution), les leaders du FNDC ont alors demandé aux Guinéens de sortir partout sur le territoire national et à l’étranger devant les ambassades pour manifester.
A suivre !
Avec Guineematin