Lutte contre le 3ème mandat : Cellou et Sidya Touré sur la voie d’être disqualifiés !

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Apparemment, Cellou Dalein Diallo, président du parti UFDG et Sidya Touré, président du parti UFR, sont sur la voie d’être disqualifiés dans la lutte contre la révision constitutionnelle en Guinée. Les deux principaux leaders de l’opposition guinéenne, qui semble aujourd’hui battre campagne pour devenir les futurs dirigeants du pays, ont fait des sorties catastrophiques sur les médias internationaux.

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D’abord, il y a eu ces propos de Sidya Touré : « Si Alpha Condé ne se représente pas, je serai le prochain président », dans un entretien accordé à notre confrère Jeuneafrique. Même si l’ancien Premier Ministre a tenté de relativiser et même de nier ces propos, le confrère qui a réalisé l’interview a été clair. François-Xavier Freland de Jeune Afrique dit maintenir la totalité des propos contenus dans cette interview.« Je maintiens la totalité des propos contenus dans cette interview et tout ce qui a été rapporté a été effectivement dit par M. Touré, y compris la phrase qu’il conteste à tort Je n’ai rien contre Monsieur Sidya Touré. Je n’ai jamais brodé en 20 ans de carte de presse. Je n’ai jamais cherché le scoop. Quel intérêt y trouverais-je là », se demande le journaliste, interrogé par notre confrère Djely.com.

En posant l’éventualité d’une candidature d’Alpha Condé en 2020, Sidya Touré  a complètement perdu la crédibilité dans la lutte qu’il prétend mener contre le 3ème mandat. Vous ne pouvez pas être une révision constitutionnelle qui permettrait à Alpha d’avoir un troisième mandat et envisager sa candidature à la présidentielle de 2020. La Constitution actuelle ne lui permet pas de briguer plus de deux mandats, consécutifs ou non. Pas pour rien que les autres membres de la Convergence de l’Opposition Démocratique (COD) ont tenu à rappeler Sidya Touré à l’ordre. Reste à savoir si tout ce beau monde joue franc jeu..

Comme si tout cela ne suffisait pas, voilà Cellou Dalein Diallo, président du parti UFDG et chef de file de l’opposition guinéenne, qui fait un mea culpa concernant sa participation au référendum pour le tripatouillage de La Loi Fondamentale en 2001. Interviewé par nos confrères d’Africa N°1, il a déclaré  « j’étais membre du gouvernement. Par solidarité du gouvernement, j’ai effectivement participé à cette campagne. Mais je pense que c’est une erreur. Le général Lansana Conté a pris un mandat de trop, ça a coûté au pays ce que ça a coûté. Je suis pour l’instauration de la démocratie et de l’alternance. Ce sont mes convictions (…) Je n’étais pas un homme politique. J’ai été appelé au gouvernement en tant que technocrate. J’ai accompli mes missions, j’ai fait de la politique dans la limite du devoir que j’avais vis-à-vis du président de la République d’alors. Aujourd’hui, j’ai réfléchi, j’ai mûri. Alpha Condé, à l’époque, était très actif contre la modification de la constitution’’.

A travers cette sortie, Cellou Dalein qui se dédouane 18 ans après les faits, ne peut pas prétendre jeter la pierre dans le jardin d’Alpha Condé.  Sa sortie contribue à donner des arguments à ses adversaires et aux sirènes révisionnistes. D’ailleurs, ses propos ont été relayés à travers les réseaux sociaux par tous les communicants du RPG AEC et autres partisans de la modification de la constitution.

Maintenant que les deux principaux concernés par cette révision constitutionnelle se sont démasqués à la face du monde, il revient aux autres membres du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) de prendre des dispositions. La plus intéressante serait celle qui consisterait à sortir de leurs rangs toutes les personnes qui ont été impliquées dans la promotion du « Koudaïsme » en 2001 et toutes celles qui envisagent même une seconde l’éventualité d’une candidature d’Alpha Condé en 2020

 

 

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