Alpha Condé, lors de son passage au RPG AEC, il y a plus d’un mois, avait annoncé deux choses qui se concrétisent aujourd’hui sur le terrain. La première avait consisté à demander d’aller au débat (sous-entendu) de la révision constitutionnelle. La deuxième, très explicite, était celle d’avoir demandé à ses militants d’être prêts à l’affrontement.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!Mais, tout porte à croire qu’Alpha, une fois de plus, a piégé les guinéens. Un peu partout à travers le pays, les manifestants contre l’éventualité d’un troisième mandat sont molestés, pourchassés, emprisonnés et leurs biens détruits.
Vendredi 03 mai à Kouroussa, les militants du Parti de l’Espoir pour le Développement National (PEDN) et de l’UFDG ont été empêchés de manifester contre le troisième mandat. La voiture du secrétaire Fédéral du parti UFDG à Kouroussa a été vandalisée. L’homme serait activement recherché par les services de police pour, dit-on, offense au Chef de l’Etat.
Ce même vendredi, à Kindia, des membres du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) ont vu leur banderoles, sur lesquelles est inscrit « la jeunesse de Kindia dit non au 3ème mandat », détruites. Le meeting que les responsables locaux du FNDC et ceux venus de Conakry projetaient au stade Fodé Fissa de Kindia a été refusé par le maire de cette localité.
Le prétexte est qu’Alpha Condé est attendu sur les lieux pour lancer les travaux d’infrastructures en prélude à la fête de l’indépendance en octobre 2019. A ce niveau aussi, on a laissé les partisans du 3ème mandat et les militants du RPG AEC se promener avec des t-shirts et pancartes soutenant la révision constitutionnelle. Les anti-troisième mandat ont été chassés et dispersés à l’aide du gaz lacrymogène.
De plus en plus, nous assistons à une confiscation des libertés individuelles et collectives en Guinée à cause du rejet du projet de révision constitutionnel auquel tient Alpha Condé et tous les hommes du pouvoir. La dictature s’installe de plus en plus et tous les mouvements de revendications sont sur la voie d’être étouffés. Mais le peuple, seul souverain, saura répondre vigoureusement à ces actes de barbaries d’un régime qui, en huit ans d’exercice, n’est pas parvenu à satisfaire les besoins les plus élémentaires des guinéens.