Fête du 08 mars : La guerre des pancartes autour d’un éventuel 3ème mandat !

0
180

La fête du 08 mars consacrée aux droits de la femme a démontré à Conakry les clivages politiques. Au lieu de profiter de l’occasion pour expliquer leurs problèmes en vue d’en trouver des solutions, notamment pour l’autonomisation, certaines ont affiché des pancartes favorables à une révision constitutionnelle en Guinée. D’autres, qui seraient de l’Opposition, ont manifesté arborant des pancartes contre toute éventualité de modification de a Constitution.

Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!

 

Malgré les alertes et menaces d’acteurs de la société civile guinéenne, la ministre des Affaires Sociales, de la Promotion Féminine et de l’Enfance est passée à l’acte. Elle a profité de la fête des femmes, suite à la pression de certains cadres du RPG AEC, pour faire défiler des femmes avec des pancartes portant l’inscription « Oui à une nouvelle Constitution ».  C’est un secret de Polichinelle que de dire que ça veut dire « Oui à un 3ème mandat » pour Alpha Condé.

Mais c’était compter sans la présence des femmes de l’opposition, notamment celles du parti UFDG. Ces dernières avaient à leur tour des pancartes disant  « Non au 3ème mandat », « Nous femmes de Guinée, disons merci au Prof Alpha Condé. Deux mandats, c’est bon !!! », « Femmes de Guinée, nous voulons la paix et NON à la révision constitutionnelle ». Tout cela sous le nez et à la barbe d’Alpha Condé, du Premier Ministre, des ministres, diplomates et de représentants d’institutions internationales.

Cette scène inédite qui s’est déroulée sur l’Esplanade du Palais du Peuple, a démontré, une fois de plus, la volonté d’Alpha Condé de se maintenir au pouvoir au-delà de 2020. C’est un signal très fort que les partisans d’un projet de référendum pour une révision de la Constitution viennent de lancer aux guinéens. C’est un pas qu’Alpha est prêt à franchir. Comme le dirait l’autre, tout le monde est averti. Si nous restons couchés, ils viendront marcher sur nos corps.

Commentaire