Des défenseurs des droits de l’homme, acteurs de la société civile et politiques ont condamné ce mardi 26 février l’opération de déguerpissement orchestrée par le ministre Ibrahima Kourouma en charge de l’Aménagement de la ville et de l’administration du Territoire. Tous dénoncent la brutalité avec laquelle les choses se sont déroulées.
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Pour Elhadj Malal Diallo, membre de l’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’homme (OGDH), cette opération constitue une violation des droits humains. Il indique que l’OGDH a saisi le ministère de l’Aménagement de la ville pour en savoir un peu plus sur cette affaire et surtout demander à ce que l’aspect humain soit considéré. Elhadj Malal dit que le délai donné aux habitants pour quitter les lieux était cours .
Pour Lansana Diawara, président de la maison des Associations et ONG, il y a du deux poids, deux mesures dans ces opérations de déguerpissement. Il s’est étonné de constater que lorsqu’il s’agit des pauvres personnes qui ont érigé des baraques dans des zones réservées, l’Etat sévit. Alors qu’il y a beaucoup d’autres domaines étatiques qui sont occupés par des particuliers, des hauts cadres et des multinationales sur les différentes corniches de Conakry.
Boubacar Siddighui Diallo, président du parti UMP (Union pour un Mouvement Populaire) dit que même si l’Etat est fort et que la loi l’autorise à saisir des biens pour l’utilité publique, on aurait du dédommager les victimes. En plus, il pense que faire déguerpir ces personnes à quelques semaines de la saison des pluies est inhumain. Ce politicien conseille aux habitants de saisir le Procureur de la République près le TPI de Dixinn afin d’avoir une autorisation d’annulation de cette opération.