Décidemment, les mauvaises nouvelles s’accumulent pour les journalistes en Guinée. Ce 03 janvier 2018, au moment où on pleure la disparition de notre confrère Alhassane Diogo Barry, voilà qu’un juge condamne Moussa Yéro Bah pour diffamation. La consœur du groupe Hadafo Média était poursuivie au Tribunal Correctionnel de Dixinn pour diffamation à l’encontre de Mamadou Oury Baldé qui abusait de sa nièce Diaraye Diallo.
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Le juge Thierno Souleymane Barry a condamné Mme Moussa Yéro Bah pour diffamation au paiement d’un million d’amende et de 25 millions de GNF pour dommages et intérêts au profit de Mamadou Oury Baldé. Elle avait dénoncé les relations inappropriées que ce dernier entretenait avec sa nièce qui avait été envoyée injustement en prison. Le jugement a indigné plus d’un défenseur des droits des femmes et d’autres activistes des droits de l’homme.
Me Labilé Michel Sonomou, l’avocat de Moussa Yéro Bah, compte rapidement interjeter appel contre cette décision. Pour lui, sa cliente n’a pas été coupable de diffamation.
Ce jugement du TPI de Dixinn constitue un autre cas d’école en Guinée. Dans ce pays, on a pris la vilaine habitude de condamner les innocents à la place des coupables. Sinon comment comprendre que quelqu’un qui a été accusé de viol puisse continuer à se promener librement et on condamne celle qui a dénoncé. Il n’y a qu’en Guinée que cela est possible. Pauvre de nous !