Haut Représentant du chef de l’Etat :La démission tardive de Sidya Touré

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Enfin, Sidya Touré, président du parti Union des Forces Républicaines (UFR) a démissionné de son poste de Haut Représentant du chef de l’Etat Alpha Condé. Le fait d’avoir jeté tardivement l’éponge d’un poste dont personne ne connaissait les prérogatives constitue pour beaucoup un non évènement. Il y a longtemps que le président du parti UFR était appelé à la démission par ses partisans et sympathisants.

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 Sidya Touré a-t-il fini par comprendre qu’Alpha Condé l’a roulé dans la farine concernant l’éventualité de sa candidature pour un 3ème mandat ? Sidya Touré espérait tirer profit de son poste de Haut Représentant du Chef de l’Etat pour mieux se positionner à la présidentielle de 2020.  Il avait misé sur une passe que lui ferait Alpha Condé notamment envers les électeurs de la Haute Guinée. Malheureusement, le comportement du parti RPG AEC lors des élections communales du 01 février 2018 et sa gestion des accords politiques signés le 8 août (avec l’UFDG et l’Opposition Républicaine) et le 9 Août 2018 avec le parti UFR ont démontré le contraire. Lorsqu’il a été question de mettre en place les exécutifs des mairies de Boké, Kamsar et Matam, le RPG AEC a fait voir de toutes les couleurs à l’UFR.

Le parti de Sidya Touré, qui n’avait pas fini de pleurer la perte de la commune du Kaloum gracieusement offerte à Aminata Touré par Alpha, avait vu filer entre ses doigts la commune de Boké. Les conseillers du RPG AEC dans le Kakandé ont sauté sur la brèche ouverte par l’alliance locale entre l’UFDG et le RPG AEC pour voter pour le « dissident » Mamadouba Tawell Camara, député uninominal du Kakandé. Seulement voilà, après son élection, Tawell a clamé haut et fort n’avoir pas quitté le RPG AEC. Un pied de nez à l’endroit du parti UFDG qui commençait à jubiler…

Mais bien avant la mise en place des exécutifs des communes, c’était un secret de polichinelle de dire que Sidya Touré était farouchement opposé à la nomination d’Ibrahima Kassory Fofana comme Premier Ministre et Chef du gouvernement. Si le désormais ancien Haut Représentant du Chef de l’Etat disait officiellement ne pas vouloir occuper à nouveau la Primature, officieusement il se battait pour ce poste. Alpha Condé n’a pas voulu nommer quelqu’un qui lui ferait ombrage. La suite, c’est le refus du parti UFR de participer au gouvernement Kassory.

Depuis, les appels à la démission du Haut Représentant du Chef de l’Etat n’ont pas cessé au sein même du parti.Mais tout porte à croire que la dernière rencontre des libéraux à Dakar aura été pour beaucoup dans cette prise de décision de Sidya Touré. Il s’y était retrouvé avec Cellou Dalein Diallo, élu premier vice président de l’International Libéral et d’autres chefs d’Etats libéraux comme Macky Sall (Sénégal), Alhassane Ouattara (RCI), Georges Weah (Libéria)…Des vérités auraient été dites pour ressouder l’union sacrée entre les libéraux en Afrique. Sidya Touré ne pouvait pas continuer à s’allier à Alpha Condé membre de l’International Socialiste à l’opposé des libéraux.

Il a finalement attendu ce 11 décembre pour jeter l’éponge. Voici  sa lettre de démission et ses arguments. A vous de juger s’ils sont fondés ou pas.

 https://guineematin.com/wp-content/uploads/2018/12/Lettre-de-de%CC%81mission-de-Sidya-Tour%C3%A9.pdf

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