3ème mandat: Le Ballai Citoyen envoie un mémo à Alpha !

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L’inquiétude très grandissante du Balai Citoyen face au flou entretenu par le président de la République autour d’un 3e mandat et appelle le peuple souverain de Guinée à la vigilance et à la mobilisation sociale pour la défense des acquis démocratiques chèrement obtenus…

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Présentation de la Cellule Balai Citoyen

Le Balai citoyen dans son rôle d’interpellation et de propositions de solutions aux problématiques qui assaillent la République de Guinée exprime ses vives préoccupations suite aux différents actes de velléités de certains cadres qui vous incitent à briguer un 3e mandat malgré son interdiction par la constitution.

Le Balai citoyen prend acte des déclarations de certains cadres et communicants du RPG sur une modification du nombre de mandat du Président de la République ;

Exprime ses vives préoccupations sur les risques liés à cette question de modification ;

Affirme sa volonté d’édifier et de participer à la consolidation de la démocratie Guinéenne ;

Réaffirme sa volonté de promouvoir la bonne gouvernance et de lutter contre la corruption ;

Réaffirme énergiquement son opposition totale à toute tentative de violation de la constitution et de non respect des institutions de la République ;

Rappel :

Après plus d’une décennie, la République de Guinée est régulièrement secouée par des crises socio-politiques. En rappel, la crise de janvier-février 2007, les évènements du 28 septembre 2009, les crises pré et post électorales de 2010, 2013 et 2015 et la crise récente de Février 2017 et 2018 dans le secteur de l’éducation.

Les conséquences de ces crises sont d’ordre politique, économique et social.

Sur le plan politique : la suspicion entre les acteurs politiques, le discrédit des institutions de la République, l’usage abusif du consensus au détriment de la Constitution et des lois, les tensions permanentes entre les acteurs politiques d’une part et entre eux et le gouvernement, d’autre part…

Le cas plus récent  le flou entretenu par le Président de la République et le parti au pouvoir autour d’une éventuelle modification de la constitution

Sur le plan Economique : la méfiance des investisseurs, la faible mobilisation des recettes publiques, la destruction de biens publics et privés et les perturbations budgétaires …

Sur le plan Social : la méfiance et le repli identitaire, des violations des droits humains, l’instrumentalisation de la justice, le désœuvrement et la paupérisation…

Excellence Monsieur le Président de la République

Pour rappel cette constitution a été chèrement acquise par des sacrifices très douloureux et ce, par des revendications populaires et des répressions sanglantes dont beaucoup de nos compatriotes ont perdu la vie et des dégâts matériels très élevés.

Le peuple de Guinée a demandé la mise en place des institutions fortes et solides pour instaurer une véritable démocratie favorisant la construction d’une Guinée ancrée dans les valeurs démocratiques où le citoyen guinéen jouit pleinement des libertés fondamentales et collectives sans crainte.

Mais aujourd’hui, force est de constater que les Guinéens sur toute l’étendu du territoire sont inquiets et ne cessent de nous interpeller nous société civile étant leur représentant sur ces tentative de modification de la constitution qui vous permettrait de briguer un 3e mandat.

C’est pourquoi le Balai citoyen s’inquiète énormément du flou entretenu par le Président de la république autour d’un 3e mandat et appelle le peuple souverain de Guinée à la vigilance et à la mobilisation sociale pour la défense des acquis démocratiques chèrement obtenus.

Excellence Monsieur le Président de la République,

En raison de votre statut d’opposant historique, votre constance dans vos engagements politiques, le fait que vous n’ayez jamais travaillé dans  l’administration ainsi que de votre parcours politique, votre avènement au pouvoir dans notre pays en 2010 a suscité beaucoup d’espoir chez l’immense majorité des Guinéens qui ont bien voulu accepter de vous investir de leur confiance :

L’Espoir de mise en place d’institutions fortes et crédibles ;

L’Espoir de réaliser les infrastructures de qualités ;

L’Espoir de faire des investissements massifs dans les secteurs prioritaires du pays ;

L’Espoir de rupture avec la corruption et le mensonge d’Etat ;

L’Espoir de renouer enfin avec la méritocratie ;

L’Espoir de renouer avec les valeurs démocratiques ;

L’Espoir d’une justice pour tous ;

L’Espoir d’une santé pour tous ;

L’Espoir d’une éducation pour tous

L’Espoir de rupture avec l’ethnocentrisme, le régionalisme et le népotisme dans les décisions qui engagent la vie de la nation ;

Et en fin l’Espoir de renouer avec les besoins de première nécessité (eau, électricité, autosuffisance alimentaire) bref espoir d’une vie décente et paisible pour l’ensemble des Guinéens.

Mais force est de reconnaître aujourd’hui que vous, Président des guinéens, élu en 2010 et réélu en 2015 après une élection jugée crédible, ouverte, inclusive et transparente par tous, entretenez un flou sur votre intention de briguer ou non un 3e mandat. En guise de réponse à cette question qui taraude les esprits, vous soumettez cette éventualité au nihil obstat du peuple et laissez le soin à vos proches collaborateurs de lancer des ballons d’essai sans pourtant leur interdire de se prononcer sur cette question qui se trouve déjà régler par le peuple depuis 2010.

CONSTATS :

Souvent en Afrique, la notion de modification de la constitution est devenue monnaie courante ; le cas spécifique de la Guinée remonte depuis 2002 pendant le régime du Général Lansana Conté.

Force est de reconnaitre que l’avènement de la 3e république en 2010 à la tête du pays avait suscité un réel espoir sur le début d’une vraie démocratisation du pays au sein de la population.

Par l’évolution de la vie socio-politique les populations dans leur majorité, s’indignent aujourd’hui par des actes et discours allant dans le sens d’une tentative de violation grave et systématique de certains articles de la Constitution Article 27 et 154. Nous pouvons citer quelques exemples de certains de ces propos qui aujourd’hui encourageraient le chef de l’état à une probable révision de la Constitution notamment les dispositions relatives au nombre et la durée des mandats du Président de la République à fin de se représenter pour un 3e mandat.

Excellence Monsieur le Président de la République, lors d’une conférence de presse tenue à Sékoutoureya sous votre invitation,  vous avez estimé que « Les gens sont trop pressés pour parler déjà de 2020 », tout en ajoutant que votre souci actuel est comment mettre en œuvre votre programme, vous avez également reconnu avoir vu plusieurs commentaires sur une éventuelle candidature. Sans trop vous étendre sur le sujet, vous avez demandé aux Guinéens d’attendre, tout en ajoutant que le moment venu, c’est le peuple qui décidera « le peuple est souverain ! »…

En marge de votre visite d’Etat en France les 11, 12 et 13 Avril 2017, vous avez fait une déclaration très inquiétante pour la consolidation de la démocratie et le respect des institutions de la République en Guinée. Au gré de vos sorties, on serait tenté d’affirmer que le respect du nombre de mandat fixé par la Constitution sur laquelle vous avez prêté serment solennellement devant Dieu et les hommes ne semble pas être à notre avis un souci pour vous. La preuve se confirme sur les colonnes du quotidien français le Journal « Libération » vous  déclarez ceci :

« Arrêtons avec cette vision dogmatique de savoir si la bonne chose est un, deux ou trois mandats. Ça dépend de chaque pays et de la volonté de son peuple. Nous ne voulons plus que l’Occident nous dicte ce que nous devons faire. Les pays développés, on ne leur pose pas la question (…) Je n’ai pas à répondre. Ce n’est ni aux journalistes ni aux puissances extérieures de décider » vous avez sèchement répondu.

Excellence Monsieur le Président, s’il est vrai que l’initiative de la révision constitutionnelle appartient concurremment a vous et les députés tel que mentionné dans l’article 152 de la Constitution c’est en toute logique qu’une modification ou des propositions se fassent sur d’autres matières. Mais toutefois, il est important de vous rappeler que le peuple dont vous-même reconnaissez sa souveraineté conformément à l’article 2 de la Constitution a décidé à travers le CNT en 2010 dont tout le peuple y était représenté en verrouillant certaines dispositions de cette constitution notamment l’article 154 de la constitution qui ne peut aucunement faire l’objet de modification car, intégré dans le bloc des intangibilités constitutionnelles « noyau dur de la constitution » se sont entre autres « la forme républicaine de l’Etat, le principe de la laïcité, le principe de l’unicité de l’Etat, le principe de la séparation et de l’équilibre des pouvoirs, le pluralisme politique et syndical, LE NOMBRE ET LA DUREE DES MANDATS DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE ne peuvent pas faire l’objet d’une révision ».

Plus loin, le peuple a tranché cette question en affirmant que le Président de la République est élu pour un mandat de 5 ans renouvelable une seul fois et a également décidé en aucun cas, nul ne peut exercer plus de 2 mandats présidentiels, consécutif ou non article 27 alinéa 3.

A la lecture et à l’interprétation de cette disposition, vous avez été élu Président de la République de Guinée en 2010 et réélu de nouveau en 2015.

Par conséquent c’est votre 2e et dernier mandat à la Présidence de la République de Guinée donc nous vous demandons humblement d’éclairer le peuple à travers une déclaration publique sur les velléités de certains de vos cadres pour taire définitivement cette question qui ne cessent d’avoir une proportion très inquiétante et menaçante pour la stabilité de la paix en Guinée.

Nous croyons en votre sens très élevé de l’Etat et estimons que vous ne serez jamais de ceux qui bafouent et continuent de bafouer les acquis démocratiques chèrement acquis par le peuple après plusieurs sacrifices consentis. Ce peuple se souvient encore d’une de vos déclarations en 1993 lors des élections présidentielles et je cite : « Je ne veux pas être Président pour diriger des cimetières mais des êtres vivants ». Fin de citation.

Excellence Monsieur le Président de la République, contradictoirement certains opportunistes du RPG ARC EN CIEL persistent encore à vous engager sur le chemin du déshonore par un appel perpétuel à un éventuel 3e mandat qui pourrait être une menace grave pour la paix sociale que vous avez toujours voulu préserver en Guinée. C’est pourquoi, vous devriez éviter de tomber dans le piège d’un 3e mandat illégal, illégitime surtout au moment où l’histoire récente de notre pays vous donne à nouveau l’opportunité de sortir par la grande porte dans l’honneur et la dignité. Car, ce sont les hommes qui font l’histoire mais, l’histoire ne retient que les grands hommes.

Acceptez donc Excellence Monsieur le Président de la République de faire le choix de la raison en résistant à la tentation et cela en privilégiant « Nation et République. » et demeurer à jamais UN GRAND HOMME DE L’HISTOIRE CONTEMPORAINE DE NOTRE PAYS.

D’abord à Labé, avec le Gouverneur Sadou Keita je cite, « …Si nous avons la paix et la cohésion, c’est aussi grâce aux autorités. Nous avons tout à gagner si cette seconde mandature se termine comme souhaité.  Je suis sûre que notre résultat en fin de mandat va faire qu’on soit comme le Rwanda (…) On le souhaite avec l’espoir »

Ensuite pour le Général Sékouba Konaté, ancien président de la transition je cite, « Pour son deuxième mandat, le Président Alpha Condé a posé les bases, il nous appartient à présent de nous battre pour consolider ces acquis. Je vais vous dire une vérité. Tout le monde sait que cinq ans, ce n’est pas grand-chose. La constitution guinéenne a été signée par des Hommes, il n’y a pas eu de référendum. Vous devez encore vous battre pour qu’il y ait un référendum sur la constitution afin qu’on obtienne un mandat de sept ans. J’ai rencontré des grands chefs d’Etat africains qui m’ont dit qu’en cinq ans on ne peut pas faire tout le travail. Donc c’est le bon moment (…). Cinq ans ça passe vite »

Et quelques mois seulement après l’entame de votre second et dernier mandat, Bangaly Kourouma, le directeur général de la police dépêché en novembre par le parti au pouvoir pour régler des anicroches entre sections du parti au pouvoir, a été le premier à sonder les esprits. Il déclare je cite : « Lorsque nous aurons la force, nous pourrons dire que l’affaire de deux mandats engage ceux qui l’ont dit. Tant qu’Alpha Condé est en vie, il sera le président de la Guinée », « La Guinée ne connait pas d’anciens présidents, Sékou Touré a fait 26 ans et c’est après sa mort qu’il y a eu un coup d’Etat, le Général Lansana Conté a fait aussi 24 ans et c’est après sa mort que les militaires ont pris le pouvoir. Alors, vous voulez qu’Alpha Condé s’arrête à deux mandats? »..

Sans aller jusqu’à plaider le mandat à vie, des membres du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG, au pouvoir) ont récupéré cette sortie de réserve inhabituelle du patron de police. Hadja Nantou Chérif Konaté, la coordinatrice nationale du RPG s’est empressée de présenter l’intention d’Alpha Condé de briguer un troisième mandat comme une demande du peuple guinéen. « Le peuple va demander un troisième mandat à Alpha Condé ! », tranche-t-elle.

Alpha Ibrahima Keira renchérit que  «  le pourvoir c’est Dieu qui donne. Le pouvoir est dans les mains du RPG, attendez qu’on le laisse. Ceux qui sont pressés, qu’ils sachent que c’est Dieu qui donne le pouvoir. S’ils sont de bons croyants, qu’ils se taisent et qu’ils nous aident à travailler en tant que patriotes. Qu’ils ne créent pas de zizanie et de diversion. Il y a beaucoup qui ne seront pas présents en 2020. Parce que beaucoup souffrent de diabète, de maladies incurables et chaque jour, ils sont dans les hôpitaux en France. Donc, qu’on nous laisse en paix avec cette affaire d’énième mandat. Nous travaillons dans l’intérêt de la Guinée. La Guinée n’est pas la Gambie ni le Congo. Nous sommes un pays phare de l’émancipation des peuples africains. Personne ne nous apprendra les leçons de la démocratie. Que le débat autour d’un énième mandat s’arrête », a-t-il martelé.

Cette agitation politique d’un éventuel Poursuivant son intervention, l’ancien ministre rappelle que «pour le moment le pouvoir est entre les mains du RPG. Dans tous les pays les lois sont maniables en fonction des intérêts de la majorité. Que les intimidations cessent. Les bavardages inutiles, on n’en veut plus. Nous avons bénéficié de la confiance et du suffrage du peuple. C’est vrai, la démocratie est la participation de tous à l’œuvre commune de développement mais, quand on est en minorité, on ne fait pas de loi dans le pays. C’est la majorité qui fait la loi. Alors, quelle que soit la bienveillance d’une minorité, pour légiférer, si la majorité ne veut pas, cette loi n’aura pas sa place. Personne ne peut nous intimider», a lancé Alpha Ibrahima Keira.

En ricochet, depuis le début du mois d’avril 2018, les communicants, certains responsables territoriaux, les dignitaires du partis au pouvoir se sont aussi lancés dans cette propagande de 3ème mandat et la récente crise à la cour constitutionnelle qui s’expliquerait pour beaucoup d’observateurs comme une manière de faire regretter au président de cette institution son discours courageux et audacieux à votre investiture en 2015, il cite :

« …Faisons en sorte que désormais, gouvernants et gouvernés, membres ou non des partis politiques acceptent que les affaires de l’’Etat ne soient le bien de personne. Elles appartiennent au peuple qui en délègue la gestion temporaire, non pas à un maître comme on a souvent tendance à le penser, mais à un serviteur, quand on est devant, l’on doit être le référentiel mais quand on est derrière, que personne ne vous regarde. La conduite de la Nation doit nous réunir autour de l’essentiel. Ne vous entourez pas d’extrémistes, ils sont nuisibles à l’Unité nationale. Evitez toujours les dérapages vers les chemins interdits en démocratie et en bonne gouvernance. Gardez-vous de succomber à la mélodie des sirènes révisionnistes car, si le peuple de Guinée vous a donné et renouvelé sa confiance, il demeure cependant légitimement vigilant. » Fin de citation  

RECOMMANDATIONS

Au Président de la République :

  1. Lever impérativement tout soupçon sur cette question épineuse qui risque d’avoir des conséquences très fâcheuse pour la stabilité de la paix civile pour éclairer les Guinéens et les amis de la Guinée afin de définitivement clore cette préoccupation de la société civile et des populations en générale ;
  2. Vous prononcer également par voie de presse sur votre volonté indéfectible et inébranlable de réitérer le respect de votre serment d’investiture et faire taire définitivement les propos magmatiques et suicidaires entretenus par certains cadres indélicats du RPG ARC EN CIEL ;
  3. Transmettre un message clair et précis à toute personne qui parlerait désormais de cette question de 3e mandat qui n’engage que les seules intéressés ;
  4. Prendre des sanctions à l’encontre de toute personne qui parlerait désormais d’une volonté de modification des dispositions de l’article 154 de la constitution ;
  5. Veillez à consolider l’indépendance des institutions de la République ;

  Aux Institutions Républicaines :

  1. Veuillez au respect de notre constitution surtout dans ses articles 27 et 154 ;
  2. Vivre pleinement leur indépendance en se référant uniquement à la loi et à la déontologie professionnelle dans les prises de position sur les questions d’intérêts de la nation ;
  3. Interpeler tout individu ou groupe d’individu susceptible de tenir des propos allant à l’encontre du respect de notre constitution ;

Aux amis de la Guinée

  1. Transmette un message très clair et précis à toute personne ou à tout groupe, qui s’implique à perturber la sécurité et à porter atteinte à la vie des personnes et aux acquis démocratiques, qu’il sera tenu personnellement responsable de ses actes;
  2. Poursuivre les efforts d’accompagnement des institutions de la République ;
  3. Poursuivre également les efforts d’accompagnement de la société civile déjà engagés.

A la Société Civile :

  1. Exercer leurs actions dans le strict respect des lois et règlements ainsi que leurs statuts respectifs, tout en restant neutres et indépendants vis-à-vis des positions et tentations politiques;
  2. Faire constamment montre du sens très élevé de la nation et du respect des institutions de la République.

A la population

  1. Continuer à préserver les valeurs positives de la nation Guinéenne, y compris l’unité nationale, la concorde nationale, l’amour du travail, l’amour de la patrie, et le civisme;
  2. Résister à la manipulation politique, à la tentation politique et faire montre de maturité face aux enjeux politiques, surtout des velléités de modification des dispositions de l’article 154 de la constitution.

Conclusion

La société civile à travers la Cellule Balai Citoyen, ne s’associera pas et cautionnera point à aucune forme de confiscation de la liberté, de la démocratie, aucune forme de recul démocratique dans notre pays. Nous voulons aller de l’avant. Nous n’allons pas faire un pas en avant et mille pas en arrière. Il n’en est pas question. Nous aspirons une Guinée exemplaire en matière de démocratie, la position de la Cellule Balai Citoyen est claire elle est pour l’ancrage démocratique et non pour un recul démocratique elle se veut responsable et respectable d’où sa raison d’être.

Ce mémorandum est un plaidoyer en faveur d’un peuple très inquiet, désœuvré et meurtri, qui porte encore des stigmates d’un passé récent très douloureux de plus d’un demi-siècle de manque d’intégrité au sommet de l’Etat et de détournement de deniers publics, de violation systématique des droits de l’homme, de la corruption et du manque de transparence dans la gestion des affaires publiques. Avec la révolution technologique du 21e siècle, le monde est devenu un village planétaire, la Guinée n’est pas un îlot sur Mars ! Refusez d’être le maillon faible et détestable de notre sous-région.

Nous ne saurions terminer sans lancer un appel fraternel à la jeunesse Guinéenne, aux leaders politiques, aux responsables religieux et aux amis de la Guinée, en faveur de l’enterrement provisoire de nos divergences, nos formations politiques, nos confessions religieuses, nos appartenances « ethniques » et nos provenances régionales dans notre manière d’agir, dans nos faits et gestes pour inviter le Président Alpha CONDE à se prononcer.

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