Boubacar Siddighui (UMP) : « Ceux qui parlent de fait accompli à la Cour Constitutionnelle n’ont pas fait le droit ! »

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Boubacar Siddighui Diallo, président du parti Union pour un Mouvement Populaire (UMP) a mis un pied dans le plat des juristes qui jouent à l’équilibrisme entre le huit conseillers qui ont décidé de démettre Kéléfa Sall et l’intéressé lui-même. Pour ce juriste et politicien, le prétendu arrêt pris par les frondeurs est nul et de nul effet.  «  En matière de droit, on ne peut pas parler de fait accompli. Soit l’acte posé repose sur la loi soit il est nul », persiste et signe Siddighui.

 

Le président du parti UMP, s’appuyant sur les textes qui régissent la Cour Constitutionnelle souligne que la destitution de Kéléfa Sall ne peut intervenir qu’en cas de parjure ou délits et crimes commis. Selon lui, c’est seulement une fois ces faits établis par la Cour Suprême que les conseillers de la Cour Constitutionnelle peuvent se retrouver et prendre un arrêt pour constater la disqualification du président et procéder à son remplacement.

Evoquant la motion de défiance prise par les huit conseillers, Boubacar Siddighui dit qu’il s’agit d’un simple tract qui ne répond sur aucune base légale.  Selon lui, ces huit membres sont dans l’illégalité et n’ont plus le droit de siéger au niveau de cette haute juridiction. Plus loin, ajoute-t-il ,si demain il y a des blessés ou des morts lors des manifestations ou sit-in devant la Cour Constitutionnelle, les huit membres seront tenus pour responsables et poursuivis pour crimes.

Boubacar Siddighui Diallo dit ne pas comprendre les juristes et autres constitutionnalistes qui essaient de trouver des portes de sorties pour ces huit membres. «En matière de droit, il n’y a pas d’équilibrisme possible », tranche-t-il. Il estime que le seul responsable de cette crise n’est autre que le Président Alpha Condé qui ; pour le moment, ne s’est pas prononcé sur le sujet. Pourtant, il est le garant du bon fonctionnement des institutions de la République.

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