Kindia : Abdoulaye Bah, le futur maire victime de sa bonne gestion !

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Abdoulaye Bah, futur maire de Kindia dans le cadre de l’accord politique signé le 08 dernier est serein. Son domicile privé dans le quartier Wondy 1, dans la commune urbaine de Kindia ne désempli pas. Récemment, il a reçu un groupe de journalistes auxquels il s’est livré à cœur ouvert, abordant toutes les questions. De sa contestation par l’imam de Kindia, en passant par la gestion des fonds durant la délégation spéciale, jusqu’à son installation prochaine, rien n’a été laissé.

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A ceux qui lui reprochent de souvent mal parler aux sages , Abdoulaye Bah répond qu’il n’a jamais eu d’altercations entre lui et un quelconque sage de Kindia. « L’affaire de Baobab est une histoire montée de toute pièce. Ils ne peuvent pas prouver que moi, j’ai dit que je vais arracher un baobab, par mes mains, par une hache ? Ces propos n’ont pas été ténus, comme je l’ai dit c’est archi-faux, c’est de la fuite en avant », a noté Abdoulaye Bah.

Revenant sur le retrait de la plainte contre l’imam Elhadj Mamoudou Camara,  il a tenu à préciser que les propos du mollah sont graves pour la Guinée. Puisque qu’aucun guinéen n’a le droit de dire qu’un autre guinéen n’est pas de ce pays. « L’article 4 de la constitution prévoit que l’ethnocentrisme, le régionalisme, la xénophobie, le racisme sont interdits en Guinée. Une infraction pénale. Et plus loin, l’article 313 du Code pénal dit s’il s’avère que vous avez tenus des propos racistes et que les faits sont avérés, vous encourez 5 à 7 ans de prison en Guinée et 5 millions d’amende. Ce que l’imam a dit dans ce cas est une infraction pénale contre un citoyen…Donc je suis en droit de porter plainte contre le citoyen Mamoudou Camara, pas l’imam, parce qu’il a touché à ma dignité en tant que citoyen. Aucun guinéen n’est habilité à qualifier un autre guinéen d’étranger »,  

Pour lui, s’il y a eu retraite de la plainte, c’est parce que certains notables à Kindia le lui ont demandé. Il y a eu des supplications de la part des sages, du parti UFDG et des représentants des différentes coordinations régionales à Kindia.

Evoquant la sortie du Kountigui de la Basse Côte Elhadj Sekouna Soumah, Abdoulaye Bah estime qu’il a été embobiné par ceux qui souhaitent l’évincer à la tête de la mairie de Kindia pour des raisons pécuniaires.

« Les dessous de cette affaire, je vais vous le dire très rapidement. Ce que Abdoulaye Bah est venu gérer de manière rigoureuse, sérieuse, une mairie qui était à l’abandon. Une mairie qui était l’instrument de spoliation économique contre Kindia. Et, le summum de cette affaire c’est Débélen dont vous avez entendu certainement parler. Débélen, chaque année donne à Kindia 3 milliards. Depuis plus de 20 ans, 30 ans, personne ne savait que 3 milliards tombaient ici comme redevances minières sur la base des articles 130, 262 et 165 du Code minier. De l’argent destiné au développement économique, social et culturel de la préfecture de Kindia. Cet argent était partagé de manière illégale et injuste entre l’élite préfectorale et régionale, certains imams, des leaders d’opinions plus certains hauts cadres à Conakry.

C’est ce que j’ai dévoilé et j’ai dénoncé en 2016. J’ai fait toutes les démarches pour que l’argent soit bloqué au niveau de la Banque centrale. Et j’ai rencontré Bouréma Condé à qui j’ai expliqué le problème de Kindia. Le marché que vous voyez, son état est illustratif de la spoliation qui pèse sur lui. Kindia est la capitale de la Basse Guinée ; mais, il y a aucun développement, aucune infrastructure puisque ce qu’on prend, on mange. Donc, ceux qui sont derrière cette affaire, les dessous, ce sont ces gens qui ne voudraient pas voir Abdoulaye Bah à la mairie pour que leur intérêt illégal et illicite continue à tomber dans leurs casseroles ».

Abdoulaye Bah dit qu’il ne renoncera jamais à être le maire de Kindia. Il estime qu’il a été élu avec plus de 22 mille voix par les populations de Kindia.

 

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