L’Afrique de l’Ouest et celle Centrale viennent de marquer quelques points en matière de démocratie. Loin de la dictature qui risque de se perpétuer au Cameroun avec une énième candidature de Paul Biya à sa propre succession, nous avons de bonnes nouvelles d’Abidjan et de Kinshassa.
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En République Démocratique du Congo (RDC) à quelques heures de la clôture du dépôt des dossiers pour la présidentielle, prévue le 23 décembre en RDC, le président Joseph Kabila a dévoilé ce mercredi le nom du candidat de sa plateforme électorale : Emmanuel Ramazani Shadary. C’est la fin de long suspens dans ce grand pays du continent africain où Joseph Kabila avait réussi à s’imposer comme chef pendant 17 ans. Allant de prorogation en prorogation, de glissement en glissement, l’homme a fini par comprendre qu’il n’est pas le seul meilleur fils du pays. Si ça stratégie d’avoir trouvé un dauphin consiste pour certains à mieux continuer à régenter la RDC, Kabila aura au moins réussi à éviter à son pays une autre crise politique. Il a finalement su tirer sa révérence au bon dernier moment.
La deuxième bonne nouvelle nous vient de la Côte d’Ivoire. Il ne s’agit pas de la libération saluée par tout le monde de l’ex-Première dame Simone Gbagbo graciée par Alhassane Dramane Ouattara (ADO). Ce dernier a marqué un autre grand point quand il a annoncé son intention de laisser la main à une nouvelle génération. Comme quoi, ADO ne sera pas candidat à la présidentielle de 2021. Après plusieurs moments d’hésitations, il a choisi la voie de la sagesse.
Ces signes qui annoncent des lendemains meilleurs pour les ivoiriens et les congolais pourraient fermer la voie à plusieurs ambitions en Afrique de l’Ouest. En Guinée où Alpha Condé règne depuis 2010 et dont le deuxième mandat fini en 2020, les politiciens et les acteurs de la société civile applaudissent ces bonnes nouvelles de Kinshassa et d’Abidjan. Même si Alpha Condé caressait le rêve de briguer un troisième mandant, en tripatouillant la Constitution, désormais il n’aura plus de mauvais exemple. Ces deux bons faits devraient à eux seuls sonner le glas de son ambition et de ceux de son entourage.
Le Président Guinéen est maintenant dans l’obligation, d’ici à fin 2019, de faire organiser le congrès du parti RPG Arc-en-ciel afin de faire émerger une nouvelle tête qui pourrait conduire la mouvance à la présidentielle. Alpha doit désormais oser présenter son « dauphin » à la tête du RPG Arc-en-ciel. Toute autre aventure serait suicidaire !