Depuis qu’il s’est désolidarisé de la décision du ministre Bouréïma Condé interdisant les manifestations politiques en Guinée, Diaby Gassama Khalifa est la cible de certains thuriféraires du pouvoir en place. Certains n’hésitent pas à lui faire comprendre, comme le dirait l’autre, un ministre tu la fermes ou tu démissionnes. Malheureusement pour ces apprentis sorciers, Gassama n’est pas du genre d’homme qu’on peut intimider. Ils essaient tout simplement d’amuser la galerie dans un contexte où la Guinée est complètement à bout de souffle.
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Le ministre guinéen de l’Unité Nationale et de la Citoyenneté a toujours été incompris. Il l’a lui-même reconnu dans une émission chez nos confrères de la radio Nostalgie. « C’est une fine tristesse non pas pour moi mais pour ce pays de constater qu’on n’est incapable de débattre, si tenter qu’il y a quelque chose à débattre dans le sujet. J’ai été nommé ministre des droits humains, j’ai ensuite été confirmé comme ministre de l’unité nationale et de la citoyenneté avec des prérogatives… J’ai rappelé en de maintes reprises que lorsqu’on doit défendre les droits de l’homme, on ne peut pas prendre parti. Les seuls partis qu’on pourrait prendre sont les partis de la justice et de la légalité. Ce qui m’attriste, je peux comprendre que ma décision déplaise, je comprends et je respecte. Je peux comprendre même qu’elle ne soit pas partagée. Ce que je ne comprends pas, et qui est pour moi quelque chose d’attristant pour ce pays, est notre incapacité à nous respecter, au-delà à considérer que les insultes et les menaces et les intimidations peuvent porter fruits, ce qui ne sera jamais le cas en ce qui me concerne », a-t-il déclaré.
Victime d’un lynchage médiatique pour avoir dit la vérité, Diaby Gassama marche droit dans ses bottes et n’hésitent pas à persister et signer qu’il restera toujours le même. C’est un comportement qui est difficile d’avoir de nos jours surtout quand on est ministre de la République. Beaucoup d’hommes et de femmes qui peuple l’équipent d’Ibrahima Kassory Fofana et qui sont conscients des dérives dictatoriales du système n’oseraient pas faire comme Gassama. Pourtant, dans les couloirs ou dans les coulisses, ces hommes et femmes sont les premiers à critiquer Alpha Condé. Ils n’osent pas le dire haut et fort et les voilà qui tirent les ficelles, moyennant des espèce sonnantes et trébuchantes pour que des petits communicants du RPG AEC se mettent à critiquer Diaby Gassama. Quelle hypocrisie !
Qu’on l’aime ou pas, le ministre guinéen de l’Unité Nationale et de la Citoyenneté a toujours gardé le même ton. Il avait été un des rares, alors qu’il n’était qu’un simple défenseur des droits des citoyens, à s’engager dans les quartiers chauds de la haute banlieue pour prêcher la paix et la non-violence. Diaby Gassama Khalifa n’est pas un ouvrier de la dernière heure en matière de défense des droits de l’homme et du citoyen en Guinée.
En témoigne d’ailleurs ces propos chez nos confrères de Nostalgie :« j’ai fait un choix dans la vie, j’ai choisi de servir la vérité et la justice. C’est mon éducation, c’est ma formation, c’est aussi la quintessence de ma conscience. On ne me fera pas peur, je n’ai pas peur, je suis simplement triste de constater que le simple fait de dire la vérité, vous vaudra dans ce pays un lynchage embourbé dans des tissus de haine et de naïveté, parce que ce n’est pas un combat pour moi, ce n’est pas Gassama qui compte. Certains regardent ma tête ou mon nom. Ce qui compte, ce sont les valeurs, moi je suis un mortel, je passerai. Par contre, on peut me couper la tête, mais les principes que je défends demeureront et de toute façon tant que ce pays n’adhère à pas ces valeurs-là, nous auront du mal à avancer ».
Ceux qui se hasardent ou s’amusent à intimider un homme qui croit aux valeurs de la liberté, de la démocratie et des droits de l’homme se trompent lourdement. On se demande bien, ou sein du gouvernement et même du pouvoir en place, qui veut couper la tête du ministre Diaby Gassame Khalifa ?
Azoca Bah