Guinée : Les syndicalistes entre arrêt du service minimum et négociations !

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Des responsables de l’inter central CNTG-USTG se sont retrouvés à nouveau ce samedi 28 juillet à la Bourse du Travail pour définir de nouvelles stratégies pour la suite du mouvement de grève contre la hausse du prix du carburant. Ils ont annoncé qu’à partir du 02 août le syndicat du secteur aéroportuaire va entrer dans le mouvement. Cependant, ils continuent  les négociations avec le gouvernement qui ont reprise lundi 30 juillet.

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Les syndicalistes guinéens se trouvent entre le marteau et l’enclume. Déjà très critiqués suite à leur position de va-et-vient depuis le déclenchement de cette crise, ils ne parviennent toujours pas à adopter une stratégie face au gouvernement. Tantôt ils disent ne pas du tout négocier avec le gouvernement avant le retour du litre à la pompe à 8000 GNF. Tantôt ils se disent prêts à aller autour de la table de négociations sans préalables.

Aujourd’hui, beaucoup de citoyens estiment que le mieux pour les syndicalistes serait de continuer donc les négociations. Histoire d’obtenir de mesures d’accompagnement sérieuses.  Déjà ce lundi, un protocole les syndicalistes ont soumis au gouvernement quelques pistes de solutions à cette crise. Les représentants du gouvernement souhaitent avoir 48h pour donner des réponses.

Parallèlement, la même journée du 30 juillet, les syndicalistes ont eu à signer un protocole de partenariat avec les Forces Sociales de Guinée. « Nous avons décidé d’unir nos forces et de mener des actions communes en vue d’atteindre notre objectif qui est de huit-mille GNF, le prix du litre du carburant à la pompe…Et on a dit au gouvernement qu’on maintiendra la pression autant que possible et la grève continue dans toute sa rigueur », a précisé Mamadou Mansaré, Secrétaire Général Adjoint de la CNTG. En attendant, le mouvement de grève générale illimitée continue. Seulement voilà !

Beaucoup de citoyens  n’apprécient pas l’arrêt su service minimum dans certaines structures publiques, comme les hôpitaux et l’aéroport de Conakry. Si cette mesure est appliquée au niveau des hôpitaux (qui manquent déjà d’équipements), c’est la vie de beaucoup de patients qui est menacée. Imaginer qu’une femme en état d’accoucher arrive dans une maternité et ne trouve aucune personne pour l’assister….Pour des observateurs avertis, les syndicalistes ont pris cette décision sans réfléchir parce qu’ils ont été déçus du comportement des autorités guinéennes. Cependant, ils devraient désormais revoir leur copie.

 Il y a aussi que l’entrée du syndicat du secteur aéroportuaire dans la grève à partir du 02 août pourrait avoir des conséquences désastreuses pour les personnes qui souhaitent se déplacer en cette période de grandes vacances. Il y a aussi que ceux qui quittent le pays pour des raisons sanitaires pourraient également être affectés.

  

 

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