Alpha Condé est prêt à brûler la Guinée pour rester au pouvoir. Il a déjà plusieurs plans machiavéliques pour se maintenir à la tête de l’Etat au-delà des deux mandats que lui confère la Constitution. Mais l’ancien opposant historique qui a toujours roulé ses adversaires dans la farine pourrait bien être pris à son propre piège.
Le premier plan conçu par le locataire de Sékouthouréyah est celui de faire tout pour retarder l’organisation des élections législatives au premier trimestre de l’année 2019. Le fait que ni un projet encore moins une proposition de lois portant réforme de la CENI ne soit déposé à l’Assemblée Nationale en est la parfaite illustration.
Le pouvoir en place sait qu’en maintenant le statuquo au niveau de la CENI actuelle, cela poussera l’Opposition à sortir ses militants dans les rues. Toutes choses qui contribueraient à cliver davantage le contexte politique pollué par la crise post-communale du 04 février 2018.
En misant sur l’anarchie, Alpha pense profiter du chaos qui régnerait, notamment puisqu’il est sûr d’avoir l’armée et les forces de maintien d’ordre de son côté. Mais la chienlit qui naîtrait de ce scénario machiavélique pourrait l’emporter.
Si les élections législatives ne sont pas organisées à date, l’Assemblée Nationale actuelle sera totalement illégale. Puisque même s’il signe un décret prorogeant le mandat des députés, ceux de l’Opposition pourraient refuser de siéger au sein d’un Parlement illégal.
La Guinée va ainsi se retrouver dans une situation difficile. La possibilité de mise en place d’un conseil national de transition ; pour jouer le rôle du Législatif étant exclue, Alpha Condé pourrait tout simple être le seul maître à bord. Une situation d’exception qui pourrait lui être tout de même fatale. Les populations n’étant pas du tout satisfaites de ces neuf ans et demi de gestion du pouvoir, vont occuper les rues pour réclamer son départ.
A la lumière de tous ces scénarii, l’autre parade, qui n’est qu’une conséquence de la non tenue des législatives, sera donc de demander le report de l’organisation de la présidentielle en 2020. A défaut de demander tout simplement un troisième mandat qui signera l’arrêt de mort de son pouvoir.
Déjà, l’Etat actuel de la Guinée fait penser à un pays en situation de fin de règne. Il n’y aucun secteur porteur d’espoir malgré les promesses chimériques du Premier Ministre Ibrahima Kassory Fofana. Les guinéens continuent à manquer d’eau et d’électricité. Les hôpitaux sont sous-équipés ainsi que les autres services sociaux de base. Le guinéen vit au jour le jour en croupissant de plus en plus dans la misère.
Pendant ce temps, les maigres ressources du pays sont dilapidées par des hommes proches d’Alpha Condé. Ces derniers sont prêts à sacrifier tous les biens qu’ils ont détournés afin qu’Alpha continue à diriger la Guinée. Ils continuent à s’enrichir, à se la couler douce en roulant des grosses cylindrées dans un pays incapable de gérer les ordures ménagères. C’est justement ce sentiment d’abandon total des populations, cette mauvaise répartition du revenu national au vu et su de tout le monde, qui est l’autre grande bombe à retardement. Mais, quand le peuple, auquel Alpha fait souvent allusion, s’éveillera….
