A l’occasion des vœux de nouvel an 2018, Alpha Condé a reçu ce vendredi des journalistes au Palais Sekouthoureya. Moussa Iboun Conté, auto-proclamé porte-parole des Associations de Presse a lu les doléances des journalistes en occultant à la fin (à dessein disent certains) le Réseau des Médias sur Internet en Guinée (REMIGUI). Il est en fait revenu sur les points acquis le 12 décembre 2017 suite à l’entretien que ces dirigeants d’association avaient eu avec Tibou Kamara, conseiller personnel d’Alpha Condé.
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Après Iboun, Boubacar Yacine Diallo, DG de la Radio Horizon FM, a présenté les vœux des médias de santé, de bonheur et de prospérité au Président Condé. Il a cru bon de saisir l’occasion pour demander à Alpha de prendre rapidement des dispositions pour que les radios fermées pour non-paiement de redevances reprennent leurs activités. Il a sollicité du président d’intervenir afin que les menaces à l’encontre des journalistes cessent et que les poursuites engagées contre certains soient arrêtées.
Alpha Condé, comme à son habitude, a tenu un franc-parler aux journalistes. Il leur a rappelé qu’il n’a jamais demandé un droit de réponse suite à des attaques encore moins des insultes proférées à son égard. Il est revenu sur son passé d’opposant qui avait été soutenu et qui a toujours soutenu les journalistes. Il s’est même dit étonné que les journalistes applaudissent aujourd’hui des opposants qui, lorsqu’ils étaient au pouvoir, étaient ceux-là mêmes qui mettaient les journalistes en prison. Alpha Condé dit qu’il n’est pas contre les journalistes. Sinon, précise-t-il, ce que les journalistes font en Guinée, la manière dont ils se comportent en insultant le Chef de l’Etat, si c’était ailleurs ils seraient tous en prison. Pour lui, un journaliste doit être patriote en aimant son pays, racontant des bonnes choses sur le pays, rappelant l’histoire de ce pays…..
Le Président guinéen, très à l’aise, s’est dit étonné de constater qu’aucun journaliste guinéen n’ait apprécié sa gestion de la présidence de l’Union Africaine alors que partout en Afrique il est félicité. Même que des chefs d’Etats africains mèneraient des démarches pour que lui Alpha continue à présider l’Union Africaine pour deux ans. Naturellement, il dit avoir décliné cette proposition, puisque ça coûte cher et que l’Union Africaine n’a pas de budget. Alpha veut désormais se consacrer aux affaires de la Guinée. Que ceux qui seront sur le bon chemin seront avec lui, mais qu’il combattra tout journaliste qui serait contre les intérêts de la Guinée.
Presque à chacun de ses passages, le Président Condé n’a cessé de lancer des piques à ses opposants. Il a personnellement nommé Cellou Dalein Diallo qui aurait dit aux gens du Foutah qu’il est « anti-peul »alors qu’en France il n’avait que d’amis peuls. Même que certains de sa communauté l’en voulait pour ça. il dit avoir été aussi parmi ceux qui ont défendu les citoyens délogés à Kaporo-rails…Face à toutes ces épreuves, il s’est à nouveau étonné de constater qu’aucun journaliste n’a relaté les faits. La fermeture des usines, la vente d’Air Guinée, l’occupation des bâtiments publics, le contentieux franco-guinéen, le demantelement des rails de Conakry-Kankan, sont d’autres sujets qui se sont invités dans les débats.
Alpha Condé a encore persisté et signé qu’il s’en faut de ce qui disent Reporters Sans Frontières et d’autres ONG de défense de la liberté de la presse. Il demande aux journalistes guinéens de s’intéresser aux bonnes actions que pose le gouvernement et surtout des mener des investigations avant d’attaquer telle ou telle autre personnalité. En Professeur de journalisme, il a expliqué comment traiter et recouper les informations. Il a insisté à ce que les plus anciens dans le métier montrent le bon chemin aux jeunes journalistes.
Au finish, Alpha Condé s’est dit prêt à contribuer à la promotion des médias dans un esprit d’ouverture et surtout de collaboration. Il dit n’être pas fou pour freiner la liberté de la presse et celle syndicaliste parce que ce sont des principes qu’il a toujours défendus. C’est pourquoi, il a à nouveau invité les associations de presse à se mobiliser pour la journée nationale de la presse. Celle-ci prévue pour le 16 janvier 2018 est reportée courant février à cause de la célébration de la fête de l’indépendance, le 13 janvier 2018 à Kankan.