DECLARATION-La Direction Nationale constate avec regret que l’affaire Mamadou Koula Diallo est instruite non pas contre le meurtrier du journaliste mais comme un procès de l’UFDG et de ses cadres. Elle proteste contre La gestion irrespectueuse du droit et la violation répétée des règles de procédure à leurs dépens.Le sentiment d’injustice qui en est ressenti renforcé par l’idée d’une volonté de déstabiliser l’UFDG crée des crispations pouvant conduire à des tensions politiques.
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En vérité, tout indique, de plus en plus, que l’assassinat de Mamadou Koula Diallo pourrait être la résultante tragique d’un échafaudage machiavélique construit depuis Paris et dont le but ultime serait de laminer l’UFDG. Il fallait tout d’abord que Bah Oury donne des gages de sa servilité par des discours inflammatoires et diffamatoires contre l’UFDG et son leader. Cette mission remplie à la satisfaction de ses nouveaux maitres, il pouvait rentrer au pays par la grâce d’un décret, bénéficier des moyens de l’Etat et avec son statut dans le parti, ronger, tel un virus, la stabilité de l’UFDG.
La réaction du parti, en excluant Bah Oury de ses instances et en montrant en même temps le peu de poids qu’il représentait, a contrarié le dessein de la marionnette et de ses manipulateurs. Il leur fallait emprunter un autre chemin : ce sera celui du drame qui a conduit à l’assassinat du journaliste Mamadou Koula Diallo. Sinon comment le Pouvoir, dûment sollicité par l’UFDG, pouvait-il refuser son assistance sécuritaire le jour du drame alors que des menaces de mort et de troubles proférées par Bah Oury étaient relayées par tous les médias du pays ? La survenance de cet événement tragique, qu’on n’a pas voulu empêcher, ne procède-t-elle pas de la stratégie et de la détermination de ceux qui veulent, coûte que coûte, affaiblir l’UFDG sur l’échiquier politique du pays ?
En tout cas cette hypothèse semble se confirmer par les manquements dans l’instruction de l’affaire Mamadou Koula Diallo, comme en témoignent les faits suivants : retrait de l’enquête de la responsabilité d’officiers professionnels au profit d’officiers notoirement zélés ; enquête préliminaire bâclée évitant délibérément une reconstitution des faits selon les règles de l’art, celle-ci n’ayant concernée que les agents du service de maintien d’ordre du Parti ; arrestations des gardes rapprochés du Président de l’UFDG sur le lieu des interrogatoires ; extorsions d’aveux sous tortures et promesses en l’absence de leurs Avocats dont l’un s’est vu refusé l’accès aux locaux du PM3 peu avant la formalisation de procès-verbaux additifs.
Le dernier avatar de ces manquements aussi provocateurs que scandaleux est le fait que, sur simple demande de Bah Oury, se disant partie civile dans l’affaire Mamadou Koula Diallo, le tribunal ait curieusement ordonné la comparution de témoins constitués de cadres de l’UFDG et de l’épouse du Président au prétexte aussi fallacieux que grotesque d’avoir participé à une réunion dont l’objet serait, selon lui, la préparation de son assassinat.
Cet appel des témoins à la demande de BAH Oury est une transgression grave des articles 390 et 417 du code de procédure pénale. Au demeurant, il est clair que cette violation des règles de procédure vise plutôt à régler les comptes à l’UFDG que de rechercher, dans le respect des dispositions légales, la vérité dans l’assassinat du journaliste Koula DIALLO. Ce changement d’objectif ne fait que décrédibiliser l’institution judiciaire et affaiblir l’état de droit dans notre pays.
Il importe de rappeler que jusqu’à présent l’UFDG a pleinement coopéré avec les services judiciaires dans la recherche de la vérité dans cette affaire. En effet, le Président et tous ses collaborateurs qui ont été sollicités ont répondu à toutes les invitations ou convocations qui leur ont été adressées depuis le début des enquêtes et ont apporté leurs contributions à la manifestation de la vérité.
Le Parti et ses dirigeants souhaitent continuer dans cette voie en coopérant avec la justice dans le respect des règles de droit. Cependant, il ne peut pas continuer à accepter indéfiniment que Monsieur BAH Oury, indéniablement appuyé par le pouvoir, continue d’instrumentaliser l’institution judiciaire pour régler ses comptes personnels avec l’UFDG.
La Direction Nationale exprime sa solidarité et son soutien à tous les militants et responsables du Parti qui sont injustement victimes d’acharnement judiciaire et demande aux militants de rester mobilisés pour la défense du Parti et de ses droits.
Conakry, le 20 octobre 2017
La Direction Nationale