Au lendemain de l’éboulement qui a fait au moins 10 morts au niveau de la décharge d’ordures de Dar-es-salam, les voix commencent à s’élever pour dénoncer les causes du drame. Des habitants pointent un doigt accusateur sur des conducteurs d’engins lourds qui auraient poussé les immondices sur les habitations. Selon eux, la pluie qui s’est abattue sur Conakry la nuit du lundi 21 au mardi 22 août n’est pas du tout la cause de ce sinistre.
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Si le citoyen lambda parle de zones d’ombre quant à la cause réelle de l’éboulement survenu à la décharge de Dar-es-salam (ou de la minière), les habitants, eux, ne posent pas de question. Selon des témoignages recueillis sur place, tard dans la nuit du lundi 22 au mardi 23 août, une machine de la Société Publique de Transfert des Déchets (SPTD) s’activait sur les lieux en repoussant des ordures afin de trouver de la place pour d’autres.
« C’est la cinquième fois que des immondices tombent sur des maisons, ici. Nous nous sommes rendus au moins 50 fois chez les autorités pour leur expliquer ces problèmes, mais elles n’ont rien fait. Dans la nuit du lundi à mardi, quand ils ont commencé à pousser les ordures vers les habitations, je suis sorti aux environs de 02h du matin pour leur demander d’arrêter. Mais ils ne m’ont pas écouté et voilà aujourd’hui les conséquences », témoigne un sage du coin.
La machine en question serait louée à hauteur de 5 millions de Francs Guinéens par mois avec un privé. Son travail, niveler au jour le jour la décharge afin de trouver des endroits pour d’autres immondices. La marie de Ratoma aurait à plusieurs reprises alerté à son tour les services du Gouvernorat sur les dangers de chercher de la place pour les ordures sur une décharge déjà surchargée.
Même que des membres des organisations de la société civile évoluant dans le domaine de la lutte contre le loyer cher en Guinée auraient, à l’occasion d’une visite de cette décharge, sonné l’alarme sur les risques auxquels ses habitants étaient exposés.
Des environnementalistes d’ici et d’ailleurs auraient également décrit cette décharge comme étant l’une des plus dangereuse en Afrique, à cause de sa proximité avec les habitations. Mais personne n’a réagi. Ce qui devait arriver arriva !