L’éboulement survenu ce mardi au niveau de la décharge d’ordures de Dar-es-salam, dans la commune de Ratoma, relance le débat sur l’équipement de la Direction Nationale en Charge des Catastrophes et autres sinistres en Guinée.
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Au moins, huit personnes sont mortes et le bilan pourrait s’alourdir puisque d’autres seraient ensevelis par les ordures qui se sont détachées de la montagne pour engloutir les habitations. La plupart des secouristes arrivés sur les lieux n’avaient que des petits outils pour rechercher les corps des décombres.
Arrivé sur les lieux, le Colonel Tiegboro et sa horde de gardes ne pouvaient que constater les dégâts sans pouvoir agir concrètement. On l’a vu courir à la quête d’éventuels engins pour secourir ceux qui étaient ensevelis. Mais rien, la plupart des grues et bulldozers dans les parages étaient en panne depuis belle lurette. Si l’Etat avait des services adéquats de secours urgents en cas de grandes catastrophes, l’on n’en serait pas arrivé à rester longtemps sans trouver des moyens logistiques sophistiqués pour retrouver d’éventuels rescapés de cet éboulement.
L’autre leçon de ce drame n’est autre que le laisser-aller dans le construction des habitations et surtout dans la collecte des ordures dans la capitale Conakry. Si l’Etat avait pris à temps des dispositions pour désengorger la décharge de Dar-es-salam, en délimitant notamment la zone, sans doute le pire aurait été évité. La mairie et les responsables des quartiers auraient également alerté à temps les occupants des abords de la décharge de quitter cet environnement insalubre et qui affecte leur santé.
Mais dans de pays, les autorités aiment jouer les medecins après la mort. Demain, sans doute Alpha Condé (qui est allé sur les lieux) donnera des instructions pour améliorer la situation de cette décharge. Ça serait malheureusement, trop tard. On aurait pu éviter cet énième drame à la Guinée !