Amara Camara, ambassadeur de Guinée en France : « Notre principale difficulté, c’était les faux documents… »

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Courant juillet, nous avons rencontré à Paris S.E Amara Camara, l’Ambassadeur de la Guinée en France et Représentant Permanent du pays auprès de l’UNESCO. Il est revenu sur les difficultés auxquelles il est confronté et a évoqué les relations franco-guinéennes. Lisez plutôt !

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Guineedirect :Comment se portent vos relations avec les guinéens vivant en France ?

 

Amara Camara : Je peux dire que je suis un ambassadeur heureux. Ma communauté se porte bien. Elle est à mon service et je suis à son service. Nous sommes ici pour nos compatriotes et nous le faisons avec plaisir. Quelques soient les problèmes, on essaie de les résoudre en restant  dans la légalité. La seule chose que je n’admets pas, c’est l’illégalité.

 

Quelles sont les difficultés que vous rencontrées. Il se dit qu’il est difficile de se procurer un passeport guinéen en France ?

 

On a résolu certaines difficultés. La principale difficulté ici, c’était les faux documents : faire des fausses cartes consulaires,  antidater les cartes consulaires, faire des faux papiers pour les gens, les faux  permis qui handicapent nos compatriotes qui travaillent et du coup qui dégradent l’image du pays. On s’est battu contre ça et progressivement on est en train de rentrer dans les normes. Concernant les passeports, on s’est battu, quelques deux ans, pour avoir deux missions du ministère de la sécurité, on a fait  l’enrôlement. La dernière mission a quitté Paris le 05 juillet dernier. Sur ce plan-là, la lutte n’est pas terminée. Nous essayons d’avoir une machine ici, en permanence, pour permettre aux pays limitrophes que sont l’Espagne, la Belgique, le Portugal, la Belgique,’ l’Allemagne, la Suisse et l’Italie pour venir faire leurs passeports. Parce que le passeport biométrique, il faut être physiquement présent. Comme vous le savez, le renouvellement des cartes de séjour ne se font que sur la présentation d’un passeport en cours de validité. Une fois que la mission est partie, si votre passeport est périmé, nous ne pouvons pas le proroger. C’est une grande difficulté. Nous sommes en train de voir, avec le Ministère de la Sécurité, le ministère des Finances et celui des Affaires Etrangères, comment nous pouvons disposer d’une machine ici avec un agent.

 

Beaucoup d’ambassadeurs se plaignent du manque de moyens financiers. Parfois les subventions ne viennent pas à temps. Est-ce que vous en êtes confrontés ?

 

Pas du tout : Pas du tout ! Il suffit simplement de dépenser l’argent du pays pour le pays pour  ne pas en manquer. Je suis ambassadeur depuis plus de  six ans, je n’ai jamais eu un centime de subvention. Tout ce qui a été fait ici à  l’ambassade, à la résidence et ailleurs, c’est sur notre budget. On le gère au profit de l’Etat. Aucun compte n’est déficitaire, je n’ai pas de facture en attente.

 

Comment évoluent les relations franco-guinéennes?

Ces relations sont excellentes. Les 5 ans du Président Hollande nous ont mis parmi les pays prioritaires de la France. Nous restons parmi ces pays prioritaires, parce que le Président macron, notre Président l’a répéré quand il était ministre de l’Economie et des Finances. Ils ont eu des contacts quasi permanents depuis cette époque. Je suis chargé de poursuivre ces contacts et de les amplifier et de rester dans la lignée de ce qu’on a fait avec le Président Hollande en l’amplifiant si cela est possible.

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