Procès assassinat koula: Un montage politico-judiciaire selon la défense !

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Le procès sur le journaliste Elhadj Mohamed Koula Diallo, assassiné le 5 février 2016 aux abords du siège du principal parti de l’opposition guinéenne (UFDG) s’est ouvert ce lundi 31 juillet 2017 au Tribunal Criminelle de Dixinn. Au nombre des cinq accusés, deux ont comparu devant le tribunal et les trois autres sont considérés comme étant en fuite.

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Ces mis en cause sont accusés d’assassinat, de tentative d’assassinat, de coups et blessures volontaires et de complicité, a indiqué l’acte d’accusation.

Pour cette première audience, c’est Amadou Sow, un des agents de la garde rapprochée du chef de file de l’opposition qui a été auditionné. Dans sa comparution, cet agent a dit que sa mission principale était de sécuriser Elhadj Cellou Dalein Diallo, à l’aller, au siège, et au retour. Amadou Sow a dit n’avoir jamais porté une arme, ni tiré sur qui que ce soit. « Je sécurise le chef de file avec mes membres et la radio talkiwalki » a-t-il précisé, répondant à une question de l’avocat de la partie civile.

Concernant la mort du journaliste, Amadou Sow a indiqué n’avoir appris cette mauvaise nouvelle que dans la soirée, au salon du président Cellou Dalein lorsque ce dernier s’entretenait avec un interlocuteur au téléphone. « Je n’ai pas entendu le bruit d’un coup de feu, ni constaté les traces de sang. J’ai seulement entendu des jets de pierres », a-t-il expliqué.

Après plusieurs échanges entre Amadou Sow et la partie civile, le tribunal a renvoyé l’audience au lundi 11 septembre prochain (le mois d’août étant consacré aux vacances judiciaires).

Au sortir de l’audience, la défense, par la voix de maître Salifou Béavogui, a qualifié ce procès de politico judiciaire. « Depuis le 5 février 2016, nous avons dit que ce dossier est un dossier polico-judiciaire. C’est un montage dans le seul but de mettre des innocents en prison. Après 18 mois de détention prolongée sans renouvellement par ailleurs du mandat à notre avis, nos clients devraient être libérés aujourd’hui pour la suite de la procédure. Très malheureusement, ils ont continué à rester en prison et le dossier est renvoyer au 11 septembre pour la suite des débats », a amèrement déploré maître Béavogui.

Pour sa part, la partie civile estime, par la voix de Maître Emanuel Bamba, que l’accusé a nié les faits qui lui sont reprochés. Cela, dit-t-il « est son droit le plus absolu. Mais, nous partie civile, en ce qui nous concerne, nous avons des éléments que nous allons confronter lors des débats et pendant les plaidoiries, vous constaterez que les rejets de ces accusations ne sont que des plaisanteries », a-t-il rassuré.

Avec Guineematin

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