Après Elie Kamano, le pouvoir d’Alpha s’en prend à Takana Zion

0
180

Le pouvoir d’Alpha Condé continue à restreindre le mouvement des artistes reggaemen opposés à un éventuel troisième mandat. Après Elie Kamano, interpellé le 17 juillet dernier, c’est au tour de l’artiste reggaeman Takana Zion, de son vrai nom Mohamed Mouctar Soumah, d’être arrêté. Il a été cueilli ce mardi manu militari alors qu’il était à la tête du mouvement « Wonkai 2020 » opposé à toute idée de modification de la Constitution afin de permettre à Alpha Condé de régner à vie. II a été transporté au PM 3 de Matam où il a été longuement interrogé par des gendarmes. 

Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!

 

La Guinée est en train de vivre les premiers signes d’une grande action contre les opposants à un éventuel troisième mandat pour Alpha Condé. Des signes qui trompent pas et qui devraient interpeller les acteurs politiques et ceux de la société civile sont posés tous les jours par le régime. Sinon, dans un pays où la Constitution reconnaît le droit de manifester, on ne comprend pas pourquoi Alpha Condé ordonne l’arrestation de Takana Zion.

Selon plusieurs indiscrétions, c’est encore Alpha Condé qui avait ordonné au Général Baldé, le premier des gendarmes guinéens, de faire arrêter Elie Kamano. Il aura fallu les prouesses de Tibou Kamara pour sortir le reggaeman Elie de cette situation. En argumentant notamment qu’arrêter ceux qui s’opposent à son éventuel troisième mandat reviendrait à confirmer qu’il a bien cette intention. 

Pour le dossier Takana Zion, Alpha lui en voudrait parce qu’il avait été très critique à son égard lorsqu’il a offert des véhicules 4×4 à certains artistes et à des imams. Takana Zion avait été approché par des proches et financiers du système, notamment Antonio Souaré. Mais Il avait refusé d’aller prendre ce cadeau empoisonné. Aujourd’hui, tous les regards sont tournés vers le Tribunal de Première Instance de Mafanco où le reggaeman devrait être transféré. Son avocat espère au moins obtenir une liberté provisoire.

Commentaire