Les travailleurs affiliés à la Fédération Syndicale Autonome des Banques, Assurances et Microfinances de Guinée (FESABAG) menacent d’aller en grève illimitée à compter du mercredi. Au cours d’une assemblée générale tenue ce mardi, ils ont décidé de donner une seconde chance aux négociations. Ils réclament de meilleures conditions de vie et de travail. Ils accusent leurs patrons réunis au sein de l’Association des Professionnels de Banques (APB) de mener un train de vie ostentatoire.
Les employés des banques savent bien de quoi ils parlent. Ils accusent leurs patrons d’acheter des véhicules qui coûtent plus d’un milliard de Francs Guinéens et de maintenir à des postes des expatriés payés trois fois le salaire d’un cadre guinéen. En plus, selon les grévistes, les patrons ne livrent pas les vrais chiffres. « Nous sommes convaincus que les chiffres d’exploitation de nos banques permettent de nous payer même à 50% alors qu’on ne demande qu’une revalorisation seulement de 30% », a martelé un syndicaliste.
Mais face à cette demande, les propositions faites par les patrons seraient médiocres. Les négociations se poursuivent. Si rien n’est obtenu, les banques pourraient ne pas ouvrir à compter de ce 24 mai. Ce qui va créer un sérieux problème à quelques jours du début du ramadan.
