Dans une plainte déposée le 14 avril aux États-Unis, l’homme d’affaires Beny Steinmetz accuse le milliardaire George Soros d’avoir cherché à lui nuire en le faisant accuser de corruption en Guinée, et en menant une large campagne de diffamation contre lui.
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L’homme d’affaires franco-israélien Beny Steinmetz a porté plainte aux États-Unis, le 14 avril dernier, contre le milliardaire américain George Soros, qu’il accuse d’avoir fait échouer ses projets d’investissement sur le gisement du Simandou, en Guinée, de jouir d’une bonne image fabriquée de toute pièce et, plus largement, « d’animosité envers Israël ». Il réclame 10 milliards de dollars de dommages et intérêts, une somme équivalente à ce qu’il estime avoir perdu à cause de Soros, rapporte le site d’actualité judiciaire Gotham City [dans son édition du 27 avril], qui s’est procurée une copie de la plainte.
Beny Steinmetz, homme d’affaires très décrié, est actuellement soumis à une interdiction de sortie du territoire israélien jusqu’en juin 2017. Soupçonné d’avoir corrompu des fonctionnaires guinéens pour rafler une concession dans l’immense gisement de fer du Simandou, il avait été interpellé, le 19 décembre 2016 à Tel-Aviv.
Animosité envers l’État d’Israël
La plainte fleurie déposée par Beny Steinmetz devant la cour fédérale de New York, dépeint Soros comme un manipulateur dépensant des millions pour se construire une bonne image à travers son réseau et ses multiples entreprises et ONG (parmi lesquelles Human Rights Watch) regroupées au sein de l’Open Society Foundation.
Le milliardaire américain est accusé d’avoir mené une campagne de diffamation contre Steinmetz, notamment en fabriquant des fausses preuves de corruption contre lui dans le dossier du Simandou et en pilotant en sous-main les enquêtes pénales qui le visent aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Suisse et en Israël.
De 2005 à 2014, Beny Steinmetz Group Resources (BSGR), la filiale minière du holding familial Steinmetz, était actif dans l’exploration des gisements guinéens de fer du Simandou et de Zogota. L’entreprise israélienne y avait investi 165 millions de dollars. BSGR avait signé un accord de 2,5 milliards de dollars (1,9 milliard d’euros) en 2010 avec Vale pour développer ces gisements de fer. Mais le Brésilien n’a finalement versé que 500 millions de dollars après la révélation de soupçons de corruption.
En avril 2014, le gouvernement guinéen a résilié le gisement de minerai de fer de Simandou et l’annulation de sa concession minière de Zogota, après qu’un comité en charge d’auditer les contrats miniers du pays avait conclu à « l’existence de pratiques de corruption ».
avec jeuneafrique.com