CONAKRY, Guinée, 10 avril 2017/ — Des ailerons de requins ont été trouvés à bord de deux bateaux de pêche de nationalité chinoise au cours d’une surveillance conjointe menée par Greenpeace (www.Greenpeace.org/Africa/fr) et les autorités ayant en charge la surveillance des pêcheries guinéennes. L’un des navires avait aussi à son bord des filets modifiés sans autorisation préalable, et un troisième navire chinois a été surpris en train d’utiliser des filets non conforme et de pêcher des espèces non autorisées par la licence octroyée. Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!
Les deux navires ayant des ailerons de requins à bord ont écopé d’une amende de 250 000 Euros chacun, et le troisième d’une amende de 350 000 Euros. Les prises de tous ces navires ont été saisies par les autorités guinéennes. En plus des ailerons de requins, Greenpeace a trouvé de nombreuses carcasses de requins, de requins-marteaux (une espèce menacée) et de raies manta à bord de plusieurs navires.[1] D’après Ahmed Diamé, Chargé de campagne océans de Greenpeace Afrique : « Ce à quoi nous assistons ici est en totale violation des réglementations ouest-africaines en matière de pêche. Cela montre également que les législations nationales doivent être renforcées afin de les harmoniser avec les normes internationales, selon lesquelles les requins menacés ne constituent plus de prises légales. C’est pour cela que nous recommandons aux pays côtiers d’améliorer leurs capacités de suivi et leurs législations nationales afin de protéger la vie marine et les moyens de subsistance des pêcheurs locaux. » Au total, Greenpeace et les responsables locaux ont inspecté 12 navires durant leur surveillance conjointe au cours de la semaine écoulée. Il s’agissait de neuf bateaux de nationalité chinoise, d’un bateau de nationalité coréenne et de deux navires battant pavillon guinéen. Dans l’un des navires chinois, une lettre a été trouvée, émise par l’association chinoise de pêche hauturière en date du 10 mars et informant de la surveillance conjointe et rappelant aux navires de pêche chinois de pratiquer une pêche légale et de coopérer lors des inspections des autorités. Pavel Klinckhamers, Chef de campagne à bord de l’Esperanza, déclare : « Nous pensions que la lettre aurait dissuadé les navires de pêche chinois de pratiquer des activités illégales au cours de la période des patrouilles conjointes, mais cela ne fut apparemment pas le cas. Plusieurs bateaux de pêche appartenant à des entreprises chinoises ont poursuivi leurs activités de pêche illicite, malgré la mise en garde. Cela montre le total mépris de ces entreprises à l’égard des législations nationales, alors qu’elles devraient pratiquer à une pêche responsable dans ces eaux. » Actuellement, 41 navires pratiquant la pêche démersale et la pêche pélagique disposent d’une autorisation de pêcher dans les eaux guinéennes. [2] 85 % de ces bateaux appartiennent à des Chinois. Greenpeace appelle les gouvernements ouest-africains à prendre leurs responsabilités et à unir leurs forces pour gérer les activités de pêche étrangères et locales se déroulant dans leurs eaux, afin de garantir une exploitation juste et durable des ressources, ainsi qu’un avenir prospère aux communautés locales et aux personnes vivant le long des côtes ouest-africaines. Détail des irrégularités commises par les navires arraisonnés : Le Lian Run 34 : Le Lian Run 47 : Le Fu Yuan Yu 379 : |