Dossier AOB/F.Badiar: La Cour Suprême casse l’arrêt de la Cour d’assises !

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CONAKRY, 27 mars (AFP) – La cour suprême de Guinée a cassé lundi l’arrêt de la cour d’assisses de Conakry qui avait condamné en juillet 2013 deux militaires guinéens accusés de tentative d’assassinat du président Alpha Condé dont le domicile avait été attaqué le 19 juillet 2011 à la réclusion à perpétuité, huit autres accusés écopant de 2 à 15 ans de prison, a constaté l’AFP.
A ce jour, il ne reste plus que les commandants Alpha oumar Boffa Diallo, Jean Guilavogui, Mme Fatou Badiar Diallo, Almamy Aguibou Diallo et Mamadou Alpha Diallo en détention, les autres dont l’ex-numéro 2 de l’uFDG (principal parti d’opposition) Amadou Oury Bah ont été libvérés soit par unengrâce présidentielle soit après avoir purgé leur peine.
Dans une déclaration à l’AFP à sa sortie d’audience qui n’a duré qu’un quart d’heure, l’un des conseils des prévenus Me Salifou Béavogui a expliqué à l’AFP « nous les avocats de la défense sommes très contents, les mis en causes et leurs dossiers vont être transférés au tribunal de première instance de Dixinn ».
Il a indiqué « leur détention n’est plus nécessaire à la manifestation de la vérité, leur remise en liberté ne créera aucun trouble à l’ordre public, ils ont suffisamment de garantie et de représentativité pour mériter la confiance des uns et des autres en attendant la nouvelle procédure qui va commencer très bientôt ».
Le dossier qui avait été examiné par la cour suprême en septembre 2016 avait été mis en délibéré depuis le 19  septembre 2016 à la date du 27 mars 2017 par Kanfory Kaltamba, conseiller à la cour.
La cour d’assises de Conakry, après sept mois de procès et 17 heures de délibéré, la cour d’assises de Conakry avait rendu son verdict condamnant à la perpétuité le commandant Alpha Oumar Diallo dit AOB – présenté comme le cerveau de l’attaque – ainsi que l’officier Jean Guilavogui.
Mme Fatou Badiar Diallo avait été condamnée à 15 ans de réclusion, tout comme Almamy Aguibou Diallo et Mamadou Alpha Diallo.
Le 31 mai, l’avocat général avait requis la peine de mort contre quatre des 
accusés et la réclusion criminelle à perpétuité pour quatre autres.
Au total, 31 personnes étaient poursuivies pour association de malfaiteurs, atteinte à la sécurité de l’Etat, assassinat, tentative d’assassinat contre la personne du chef de l’Etat, détention illégale d’armes de guerre ou destruction de bien publics et privés, etc.
Dix-sept des accusés, civils et militaires, avaient été relaxés.
Le 19 juillet 2011, le domicile privé du chef de l’Etat guinéen avait été  attaqué de nuit par des inconnus, huit mois après son élection à la 
présidence. Le gouvernement avait annoncé qu’Alpha Condé et sa famille étaient sortis « sains et saufs » de l’attaque mais qu’un membre de la garde 
présidentielle avait été tué.
Une soixantaine de personnes avaient ensuite été arrêtées, dont 43 
militaires. Parmi eux figuraient le général Nouhou Thiam, ancien chef 
d’état-major de l’armée sous le régime de la transition dirigé par le général 
Konaté (janvier-décembre 2010). Le général Thiam ne figurait cependant pas parmi les prévenus jugés par la cour d’assises de Conakry depuis janvier, car il est poursuivi avec trois autres officiers supérieurs de l’armée devant un tribunal militaire.
A ce jour, tous ces officiers ont été libérés.
Alpha Condé avait considéré l’attaque comme une « tentative d’assassinat » et avait accusé, en septembre 2011, le Sénégal et la Gambie d’avoir été au 
courant de ce qui se préparait. Le président Condé avait mis en cause un 
responsable de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), parti de son principal opposant Cellou Dalein Diallo, ainsi qu’un ex-ministre et un homme d’affaires proches du général Konaté.
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