Jamais Conakry n’a été secouée par des manifestations générales comme ce lundi 20 février. Toutes les communes ont été touchées par le ras-le-bol des élèves contre la fermeture des classes depuis plus de trois semaines suite à un mouvement de grève déclenché par l’intersyndicale de l’éducation FSPE/SLECG. Malgré l’annonce tard la nuit du dimanche au lundi d’un accord, les rues ont été envahies par des citoyens à Kaloum, Dixinn, Matam, Ratoma et Matoto.
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Malgré l’interdiction des manifestations par le Ministre de l’Administration du Territoire, Conakry a vécu une journée d’enfer ce lundi. Les incidents ont commencé des 06hdu matin avec des barricades érigées à tous les carrefours et points sensibles par des enfants. Entre 07h et 10heures, les forces de maintien d’ordre (policiers et gendarmes) ont veillé aux graines sans incidents majeurs.
Mais à partir de 10h, policiers et gendarmes ont commencé à tirer du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants en procédant à des interpellations. Sur l’axe Bambeto-Centre-émetteur, la police débordée a été épaulée par des bérets rouges qui sont venus au carrefour dit « Déviation » et son entrés dans le quartier Kaporo-rails en tirant en l’air. La circulation a été totalement bloquée.
Sur l’axe Hamdallaye-Bambeto-Coza, même scénario de rues barricadées par des jeunes révoltes contre la mauvaise gouvernance dans le système éducatif. Idem sur le littoral Taouyah,Kipé, Kaporo et Lambanyi. Mêmes scènes sur l’autouroute Fidel Castro, de Enta en passant par Sangoyah, Tannerie, Matoto, Yimbaya, Gbessia, Bonfi, Carrière et Madina. Au centre-ville du Kaloum, il y a eu également des échauffourées entre forces de maintien d’ordre et jeunes. Des tirs ont été entendus.
Les évènements de ce lundi ont empêché la tenue de la réunion des syndicalistes et leur base à la Bourse du Travail afin de leur faire le compte-rendu des avancées dans les négociations.