Mamadou Baddiko : « On doit réformer le système éducatif guinéen en partant du passé ! »

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Mamadou Baddiko Bah, président du parti Union des Forces Démocratiques (UFD) était l’invité de l’émission Œil de Lynx de la radio Lynx FM ce mercredi. Il a donné son point de vue sur la crise qui secoue le système éducatif actuellement et s’est prononcé sur la désignation d’Alpha Condé comme président de l’Union Africaine.

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Pour Mamadou Baddiko Bah, la mise en place d’une commission de réflexion sur le système éducatif guinéen ne va rien résoudre. Il s’agit, selon lui, d’une commission de perdiems et  budgétivore de trop. Il dit aussi que les états-généraux ne serviront à rien.

Baddiko propose de commencer la réforme du système éducatif en tenant compte de celles qui avaient été faites en 1961 puis en 1984.Il a dénoncé la dévalorisation de la fonction d’enseignant en Guinée. Si hier, note-t-il, l’enseignant était mieux payé même qu’un Gouverneur de région, aujourd’hui on a  clochardisé la fonction de l’enseignant.

Le président du parti UFD s’est dit pessimiste quant à l’issue des négociations entre Alpha Condé et les leaders syndicaux de l’éducation. Il a rappelé que la plupart des syndicalistes se sont décrédibilisés aux yeux de l’opinion nationale à cause de la corruption.

Evoquant la désignation d’Alpha Condé comme président de l’Union Africaine, Mamadou Baddiko dit avoir envoyé un message de félicitation au chef de l’Etat guinéen qui, malheureusement, ne lui a pas répondu. Il dit que c’est une bonne chose du fait qu’Alpha avait été le président de la Fédération des Etudiants Africains en France (FEANF).

Mais, Baddiko persiste et signe que l’Union Africaine d’aujourd’hui ne reflète pas les idéaux des pères fondateurs que sont feus Kwamé Kourouma et Gamal Abdel Nasser. Pour le président du parti UFD, l’Union Africaine est de nos jours devenue un syndicat de chefs d’Etat qui ne pensent qu’à leurs intérêts personnels. Il a dénoncé le fait que cette institution ait proposé le retrait de certains Etats de la Cour Pénale Internationale (CPI) afin de continuer à faire régner impunément la dictature dans leurs pays.

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