Suite à la tentative d’arrestation de la journaliste de la radio Lynx Fm, Mariam Kouyaté, l’Association des professionnelles africaines de la communication (APAC) a exprimé son indignation face à cette façon de nuire à la liberté de la presse, une entrave au droit d’accès à l’information, une tentative de musèlement de la presse guinéenne.
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« Comment est ce qu’un intellectuel qui s’informe tous les jours à travers les médias, qui a un rang de Directeur général d’un service public, peut-il agir de la sorte parce que simplement une journaliste a voulu faire un reportage, rapporter des faits réels sur l’état piteux de l’hôpital qu’il dirige ? Il devrait plutôt se féliciter que la presse s’intéresse à l’état de délabrement de l’hôpital pour attirer l’attention des uns et des autres sur la nécessité de changer l’image de cet hôpital », a dit la président de l’APAC, Asmaou Barry.
La présidente de l’APAC a invité toute la presse guinéenne, à travers les associations, à rester solidaire et à travailler ensemble pour que les journalistes exercent librement cette profession en Guinée. « La liberté étant un processus, l’APAC appelle toutes les associations de presse à se battre pour une presse plus libre et indépendante en exigeant l’application et le respect de la loi L002 sur la liberté de presse. Mais aussi d’œuvrer pour que la loi d’accès à l’information publique soit déclassée. Pour rester dans la situation du cas précis de Mariam Kouyaté, il faut rappeler que cette loi oblige l’administration publique à répondre aux interrogations du public. Ainsi, les journalistes et même des simples citoyens peuvent accéder aux informations », a ajouté Asmaou Barry.
L’APAC a même annoncé une conférence de presse, ce vendredi, pour dénoncer avec d’autres associations ce dont son membre a été victime à l’hôpital national Ignace Deen.
A rappeler que c’est le mercredi dernier, 1er février 2017, que Mariam Kouyaté, journaliste-reporter à la radio privée Lynx Fm, a été brièvement interpellée à l’hôpital national Ignace Deen. Partie faire un reportage dans cet hôpital, notre consœur a été convoquée par le Directeur Général, Dr. Awada, avant d’être conduite à la DPJ (la Direction de la police judiciaire). Mais, grâce au soutien médiatique dont elle a bénéficié, la journaliste a été relâchée et a regagné plus tard son lieu de travail. Evidemment, sans avoir terminé son reportage…
Avec Guineematin