Corruption dans le monde: La Guinée,142ème sur 176 !

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L’ONG Transparency international dénonce le cercle vicieux de la corruption et de l’inégalité sociale dans son classement mondial 2016 sur la perception de la corruption publié ce mercredi 25 janvier 2017.

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La corruption est plus que jamais un fléau mondial. Dans son indice de perception de la corruption 2016, l’ONG Transparency international s’inquiète du fait que les pays ayant perdu des places dans leur classement en 2016 sont plus nombreux que ceux qui ont progressé en la matière.

77 pays en recul

Sur les 176 pays étudiés, 77 enregistrent un indice plus mauvais que l’année précédente tandis qu’ils sont seulement 61 à avoir amélioré leur score. Dans l’ensemble, 69 % des pays obtiennent une note inférieure à 50 sur une échelle de 100 (0 étant le pays perçu comme très corrompu, 100 comme le moins corrompu).

Les lueurs d’espoir de 2015 s’étiolent

La dynamique vertueuse qu’avait cru discerner l’ONG au cours de l’année 2015 – qui avait vu plus de pays améliorer leur score que de pays en recul – n’a donc pas été durable.

Pour l’ONG « la corruption et l’inégalité se nourrissent l’une de l’autre, créant un cercle vicieux entre la corruption, la distribution inégale du pouvoir dans la société et la répartition inégale de la richesse ». Situation qui nourrit, selon elle, un terreau fertile à la montée des élus populistes.

Corruption et autocratie font bon ménage

Ainsi la percée de dirigeants autocrates en Turquie comme en Hongrie s’accompagne-t-elle d’une dégradation de leur classement respectif, la Turquie reculant de la 66e à la 75e place, la Hongrie de la 50e à la 57e. Tandis que l’Argentine, qui connaît un cheminement politique inverse en se délestant d’un gouvernement populiste, entame une remontée de la lointaine 107e place à la 95e.

L’ONG presse les États d’agir contre le « cercle vicieux de la corruption et de l’inégalité sociale ». Des pays, relate-t-elle, se retrouvent privés de milliards de dollars de recettes qui tombent dans les mains de quelques personnes, comme l’illustrent des cas de grande corruption tels Petrobras et Odebrecht au Brésil ou ceux liés à l’ancien président ukrainien Viktor Ianoukovitch.

À lire : La corruption en politique, un mal généralisé au Brésil

Ce n’est pas un hasard si, dans le concert des pays les plus vertueux, l’on retrouve les pays scandinaves, les Pays-Bas, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Suisse, le Luxembourg ainsi que le Canada, la Nouvelle Zélande et Singapour (tous ayant un score entre 90 et 80). Ce sont aussi les pays qui s’illustrent, rappelle Transparency, par « un gouvernement transparent, la liberté de la presse, la garantie des libertés civiles et des systèmes judiciaires indépendants ».

À l’inverse, en queue de classement, les pays ont pour point commun « une impunité généralisée dans les affaires de corruption, une mauvaise gouvernance et des institutions faibles ».

La chute du Qatar

Le Qatar qui occupait une honorable 22e place en 2015 – juste au-dessus de la France – est le pays qui a le plus reculé, pour se retrouver à la 31e place en 2016. José Ugaz, président de Transparency international y voit les répercussions des scandales autour du foot et de la Fifa sur l’attribution de la Coupe du monde en 2022, mais aussi l’impact des rapports sur les violations des droits humains pour les travailleurs migrants dans le pays. Nombre de pays du golfe et du Moyen-Orient enregistrent également un recul.

La France au 23e rang

La France, quant à elle, se maintient au 23e rang avec un indice à 69. L’ONG a toutefois dressé en décembre dernier un bilan positif du quinquennat Hollande en estimant qu’il s’était passé un changement de culture en matière de transparence de la vie publique et de lutte contre la corruption.

La Guinée est 142ème sur 176 pays.

Avec la croix.com

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