On se demande quelle mouche a piqué Hadja Nantou Chérif, Coordinatrice Nationale du RPG Arc-en-ciel. Elle a déclaré le samedi 21 janvier qu’il reviendra au peuple de décider si Alpha Condé doit exercer un troisième mandat. Une sortie qui intervient à un moment où la communauté internationale salue les efforts de médiation fournis par Alpha Condé dans la résolution de la crise en Gambie. Soit la Coordinatrice Nationale du RPG Arc-en-ciel a avisé Alpha avant de parler au cas contraire, le président doit la sanctionner.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!
Même s’il est clair dans la Constitution guinéenne que le nombre des mandats (deux fois) ne peut faire l’objet d’une quelconque modification, les sirènes révisionnistes n’en démordent pas. « C’est le peuple qui va demander à son champion, Alpha Condé, un troisième mandat. Il travaille, cela ne doit déranger personne » a clamé haut et fort Nantou Chérif. Bien avant elle, il y avait eu les déclarations du Général Sékouba Konaté, de Sadou Kéïta, gouverneur de Labé, d’Alpha Ibrahima Kéïra, du RPG Arc-en-ciel et récemment de Bangaly Kourouma, Directeur National de la Police. Depuis, Alpha Condé n’a pas levé le petit doigt. Sans doute, il laisser passer la vague afin de voir si elle provoquera des dégâts.
Si des ténors du RPG Arc-en-ciel, conscients que leur parti ne pourrait survivre après Alpha, essaient d’inculquer l’affaire du troisième mandat sur la tête des guinéens, c’est une façon de sacrifier leur leader charismatique. Hadja Nantou Cherif et consorts voudraient qu’Alpha parte avec le RPG Arc-en-ciel avant même la fin de son deuxième et dernier mandat. Il est évident que les organisations de la société civile et les populations (qui ne souhaitent même pas un débat autour de la question) s’opposeront par tous les moyens à toute tentative de modification de la Constitution en vue de permettre à Alpha Condé d’être candidat en 2020.
Hadja Nantou Cherif et tous ceux qui s’agitent actuellement (même s’ils disent avoir la confiance de l’Armée) seront les premiers responsables devant l’histoire de toutes les violences qui interviendraient en Guinée. Si Alpha Condé veut sortir par la grande porte de l’histoire, s’il ne veut pas que ses homologues de la sous-région viennent l’aider à son tour à partir en exil (comme ça avait été le cas pour Yaya Jammeh), il doit impérativement sévir contre les révisionnistes. Hadja Nantou Chérif et tous ceux qui sont tapis dans l’ombre qui caressent le rêve de voir le président Condé candidater en 2020, sont les véritables ennemis d’Alpha Condé. A bon entendeur…