Crise en Gambie: Adama Barrow investi….à Dakar

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Adama Barrow a prêté serment à l’ambassade de Gambie à Dakar jeudi 19 janvier. Il a profité de son premier discours en tant que président pour demander aux forces militaires de lui témoigner « leur loyauté ».

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Il était 16 heures 39 exactement ce jeudi quand la foule présente devant l’ambassade de Gambie à Dakar s’est scindée en deux, fendue par un cortège de voitures noires aux vitres fumées. Les portières s’ouvrent, surgit alors, tout de blanc vêtu, l’homme que tout le monde attendait ici : Adama Barrow, vainqueur de l’élection présidentielle face à Yahya Jammeh le 1er décembre dernier.

Signant son arrivée par un V de la victoire sous les acclamations de la foule, il s’est engouffré dans l’ambassade où l’attendait un parterre de journalistes et plusieurs membres du gouvernement sénégalais, comme le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne.

Barrow appelle les militaires gambiens à montrer toute leur loyauté

La cérémonie s’est d’abord tenue dans le plus grand calme, donnant une solennité supplémentaire au moment. Adama Barrow, très serein, a d’abord prêté serment, avant de prononcer son premier discours en tant que président de la République.

Un discours d’Adama Barrow marqué par une idée forte : celle de l’unité nationale. Le nouveau président a en effet rappelé à plusieurs reprises que les Gambiens « étaient les seuls artisans » de cette transition démocratique : « Grâce à ses citoyens, c’est la première fois que la Gambie a changé de gouvernement par les urnes depuis son indépendance », s’est-il réjoui. L’occasion pour lui d’appeler l’armée à lui montrer de la loyauté, un autre point important de son intervention.

Adama Barrow a également rendu des hommages appuyés aux puissances qui ont soutenu la transition démocratique : « Je remercie la Cedeao de son investissement particulier dans la situation. J’ai également une profonde gratitude pour l’Union européenne et l’ONU qui ont aussi pesé pour que la volonté populaire soit entendue, et bien sûr pour Macky Sall, le président du Sénégal, qui a fait preuve d’une grande hospitalité. »

Barrow ne prononce pas le nom de Jammeh

Le nouveau président a ensuite évoqué, sans jamais le nommer, son rival Yahya Jammeh, dont il dénonce les manœuvres entreprises depuis le résultat du scrutin : « Le perdant de l’élection ne facilite pas la passation de pouvoir. Deux jours auparavant, il a en effet déclaré l’état d’urgence. Mon droit en tant que vainqueur de prendre le pouvoir est pourtant garanti constitutionnellement », a déploré Adama Barrow.

Une introduction idéale pour dévoiler la seule annonce concrète formulée pendant ce discours : la création d’un think-tank destiné à « mettre en place des réformes constitutionnelles et légales pour consolider les bases démocratiques de notre pays ». « Nous resterons loyaux et respectueux de cette Constitution », a conclu Adama Barrow, pour qui le plus dur reste à faire désormais. Capitaliser sur la dynamique qui l’a porté au pouvoir, et faire entrer de plein pied la Gambie dans une nouvelle ère.

Par jeuneafrique.com

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