Après son arrestation, Toumba Diakité devrait être extradé dans les prochaines heures en Guinée qui attend d’être saisie officiellement. Le porte-parole du gouvernement guinéen pense qu’il constitue la dernière pièce du puzzle de l’organisation du procès du massacre du 28 septembre 2009 à Conakry.
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Toumba Diakité est entre les mains du juge d’instruction qui doit voir s’il faut livrer le colis à la justice guinéenne. Issa Diack, commandant de la Section de recherche de la Gendarmerie nationale, explique les raisons qui ont motivé l’interpellation de l’ex-aide de camp de Moussa Dadis Camara, ancien président de la transition guinéenne après le décès de Lansana Konté: «Effectivement le Commandant Aboubacar Sidiki Diakité, dit Toumba, a été interpellé par la Gendarmerie nationale sénégalaise, conformément à une demande d’entraide judiciaire formulée par les autorités guinéennes. C’est en exécution d’une Subdélégation de commission rogatoire internationale adressée à la Section de recherches, que le Haut Commandement de la gendarmerie a mis en place les moyens humains et techniques, nécessaires, pour retrouver le fugitif et l’interpeller.» Après cette arrestation, le travail de la gendarmerie est terminé. «Bien entendu, la suite qui sera réservée au dossier reste maintenant à la discrétion des autorités judiciaires sénégalaises, en liaison avec leurs homologues guinéennes», avance commandant Diack.
Il a fallu un long travail de filature des Pandores, qui l’ont localisé à Ouakam avant qu’il ne soit interpellé le 16 décembre 2016 et auditionné à la Section de recherches. «La recherche et la surveillance ont duré un certain moment, parce qu’il fallait s’assurer qu’il s’agissait bien de monsieur Diakité, compte tenu des changements physionomiques constatés, et de l’utilisation d’une identité d’emprunt», précise l’officier. Selon la division communication de la Gendarmerie nationale, il est accusé des pires atrocités suite aux événements du 28 septembre 2009 qui ont provoqué la mort de 159 personnes et il est l’une des personnes les plus recherchées de Guinée après ce massacre perpétué sur des populations civiles lors d’une marche pacifique.
source:lequotidien.sn
bsakho@lequotidien.sn